Le présidentiable Patrice Talon a présenté dimanche dernier les grands axes de son projet de société. Le prochain quinquennat sera pour lui un « mandat de rupture, de vérités et d’actions».
Le Projet de société du milliardaire Patrice Talon est organisé en trois grands points. A l’entendre, le document bleu est fait du « Modèle politique», du «Bien-être moral, physique et environnemental» et du « Bien-être matériel». Au sujet du premier point, Patrice Talon affirme qu’il fera de l’Exécutif, « un pouvoir de construction et non de destruction». Le candidat soutient qu’il faut pour le Bénin « une justice efficace, dépolitisée au service des citoyens et non au service de l’Exécutif ». Il entend «libéraliser totalement la presse en travaillant à la modification de la loi organique de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la Communication», réorienter les missions de l’armée ainsi que celles des services de renseignements pour renforcer la sécurité des citoyens. Pour ce qui est du deuxième point, le présidentiable qui se présente désormais comme un ancien homme d’affaires compte moderniser le secteur sanitaire et promet y instituer la « check-list». Il veut faire de la gestion des ordures une priorité en réformant le système de collecte et de traitement. Patrice Talon informe qu’il instaurera le financement massif des infrastructures dans le domaine des sports, promouvra les valeurs sportives à l’école et travaillera à la défiscalisation des métiers de sport. « L’Etat fera la promotion des artistes. Les œuvres seront défiscalisées. Nous ferons du statut de l’artiste une réalité», a-t-il déclaré. Pour ce qui concerne le troisième axe de son projet de société, Patrice Talon annonce vouloir relancer l’agriculture en développant la recherche. Pour lui, le Bénin doit consacrer assez d’énergies à la culture de l’acajou qui « fait gagner de l’argent plus que le coton aujourd’hui». Selon le présidentiable, le foncier reste un véritable problème au Bénin. « Le recasement doit être fait en fonction des besoins. Le morcellement doit être contrôlé pour rendre toujours disponibles les terres agricoles», a-t-il martelé. Il veut par ailleurs faire des technologies de l’information et de la communication, l’un des moteurs de l’économie béninoise. « Je veux lever des financements pour construire notre économie. Je ne suis plus opérateur économique. Mais mon nez est capable de sentir l’argent là où il se trouve», a-t-il conclu.
AS