La qualité de la communication GSM au Bénin devient de plus en plus décevante au point où le ministre de la communication, Etienne Kossi, a pris ses responsabilités. Le vendredi 15 janvier 2016 dans la salle de conférence de Bénin Télécom Sa, il a échangé avec les opérateurs GSM sur la question. Seuls les réseaux Etisalat, MTN, Glo et Libercom ont répondu à la convocation de l’autorité. Dans son mot introductif, il a dénoncé avec véhémence la qualité de service présentée aux clients qui ne cessent de se plaindre. « Nous ne comprenons pas vraiment ce qui se passe. Allons-nous continuer avec ça ? », a cherché à comprendre le ministre avant d’inviter le président de l’Autorité de Régulation des Communications électroniques et de la Poste (Arcep-Bénin), Marcellin Ilougbadé à se prononcer sur la question. Dans son intervention, ce dernier a présenté un tableau sombre de l’état de la communication au Bénin. Pour conclure, le président confie que les opérateurs n’ont pas respecté leurs engagements contenus dans les cahiers de charges. Des propos renchéris par le secrétaire exécutif de l’autorité qui, pour sa part, a qualifié la qualité des services de « photographie instantanée ». Car, a-t-il précisé, « il est difficile de suivre la qualité du service à un instant pour client, et mieux, il y a disparité d’un opérateur à un autre ».
Manque d’énergie comme argumentaire
Prenant à leur tour la parole, les opérateurs Gsm ont, à l’unanimité, reconnu que la communication laisse à désirer. Pour le représentant de Etisalat, Ahmed Elattat, « le problème d’énergie reste le véritable problème qui met en difficulté le réseau pour son bon fonctionnement ». Toutefois, la direction de Etisalat travaille à corriger le tir. Quant au représentant de MTN, Euloge Ahouantchédé, « le réseau fait des efforts en créant des sites de relai pour améliorer la qualité de ses services». En réponse à ses hôtes, le ministre a balayé du revers de la main l’argumentaire relatif au manque d’énergie avancé par les opérateurs. Non satisfait, Etienne Kossi est resté sur sa faim : « En signant l’accord, on n’a pas parlé de disponibilité permanente de l’énergie ». Pour lui, le problème d’énergie ne doit pas être une condition pour offrir une mauvaise qualité de service. « Le Gouvernement a déjà fait des efforts pour libérer une bande des 900 depuis 2015 », a rappelé le ministre.