Face aux plaintes des populations relatives à la mauvaise qualité des prestations, Etienne Cossi, ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication, a rencontré, vendredi 15 janvier dernier, les opérateurs GSM dans la salle de conférence de Bénin Télécoms à Cotonou. L’objectif est d’identifier les causes réelles de ces dysfonctionnements afin de leur apporter des solutions pour un meilleur confort de communication.
La qualité des services que les sociétés intervenant dans le secteur de la téléphonie mobile livrent aux populations laisse à désirer. C’est la remarque qu’Etienne Cossi en tant que ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication, a faite aux responsables ou représentants de sociétés de GSM au Bénin.
Pourtant, a-t-il souligné, en faisant libérer la bande des 900 par Bénin Télécoms, l’Etat s’attendait à une amélioration des prestations fournies par les opérateurs GSM pour la satisfaction de la clientèle. Ce qui n’a pas été le cas. «La population n’est pas satisfaite et se plaint des défaillances et autres perturbations au niveau des services de GSM», a fait savoir le ministre Etienne Cossi, précisant qu’à peine 40% des clients sont satisfaits.
Marcellin Ilougbadé, président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste(Arcep), a estimé que le problème de la qualité de services est récurrent. S’agissant de la bande des 900, il a fait savoir que son dégagement ne règle pas le problème de la qualité. Au niveau de l’Arcep, a-t-il informé, des critères de qualité sont établis. Au regard de ces critères, il a pensé que les perturbations dont les populations sont victimes sont dûes au non-respect des engagements pris par les opérateurs GSM en signant les conventions. Marcellin Ilougbadé sera appuyé par Hervé Guèdègbé, secrétaire exécutif de l’Arcep qui a annoncé que des audits sont prévus pour analyser la situation. Selon lui, la qualité de service n’est pas la même d’un opérateur à l’autre. Mieux, a-t-il poursuivi, chaque fois que des problèmes sont constatés, l’Arcep a toujours interpellé le ou les opérateurs concernés.
A leur tour, les opérateurs présents se sont expliqués à l’autorité ministérielle. Si Ahmad Elattat de Moov, Narcisse Tella de Libercom et Femi Ogunlusi ont mis l’accent sur la non-disponibilité permanente de l’énergie électrique pour expliquer la situation, c’est le problème d’interférence qu’a soulevé Eloge Ahouan-tchédé pour le compte de MTN en plus de ce qu’il a estimé que le dégagement de la bande des 900 n’est que théorique. Tous ont souhaité l’accompagnement de l’Etat et ont dit attendre les rapports d’audit.
Ce qui n’est pas du goût du ministre qui reprendra la parole pour signifier son insatisfaction au regard des réponses servies par les opérateurs GSM. Notamment, au sujet de la question du délestage, il leur a opposé leurs cahiers de charges qui les obligent à résoudre ce problème par des générateurs électriques. Par rapport aux perturbations des réseaux, il a martelé que quand elles durent trois ou quatre jours, elles doivent inquiéter. Car, a-t-il dit, elles sont dans ce cas permanentes.