L’ancien Bâtonnier Jacques MIGAN a organisé ce dimanche à Porto-Novo, une conférence de presse au cours de laquelle, il fustigé le comportement du leader du PRD. C’est sous la tutelle de son mouvement dénommé Mouvement des Socio-démocrates - Justice et Paix (MSD-JP) qu’il s’est adressé au peuple béninois tant vivant au Bénin qu’à l’étranger. En présence de plus de deux mille (2000) personnes acquises à sa cause, le bâtonnier Jacques MIGAN était entouré pour la circonstance des coordinateurs de Porto-Novo des Aguégués de Sèmé-Podji, de Bonou, d’Adjohoun, de Missérété, d'Ifangni, d'Adjarra, d'Avrankou, de Dangbo et même de Porto-Novo ainsi que du représentant des enseignants. Suite à la déclaration dont l’intégralité suit, les deux femmes coordinatrices dont Lala MOUSLIATH ont harangué la foule et dénoncé la perfidie d’Adrien HOUNGBEDJI que l'Ouémé vomit désormais. Elles ont dit leur rattachement sans faille à Sébastien Germain AJAVON pour cette présidentielle. Elles rejettent systématiquement « un président venu de France » comme les voitures, les téléphones etc. Des chansons de refus de l'impérialisme du temps de la révolution ont été exécutées avec conviction et enthousiasme.
L’intégrale de la déclaration
La trahison par l’oubli, le mépris et la cupidité...
Populations de l’Ouémé, vous avez été trahies par oubli. Qu’il vous souvienne qu’en 2006, vous avez offert à un Homme, par fidélité et par raison un score honorable au second tour de l’élection présidentielle alors que la victoire de YAYI Boni se profilait. Par fidélité et par raison, vous avez massivement accordé à cet homme vos suffrages, alors que toute la classe politique, regroupée dans une alliance de circonstance, lui avait tourné le dos, préférant, comme aujourd’hui, un nouveau venu sur la scène politique béninoise.
Aussitôt installé dans ses fonctions de président de la République, YAYI Boni s’est fixé pour mission et a donné les consignes subséquentes, de ne pas promouvoir ou de retirer de leurs postes de responsabilité qu’ils occupaient dans l’administration publiques et dans les sociétés d’Etat, tous les cadres PRD ou simplement soupçonnés de l’être, ainsi que tout homme originaire des fiefs connus du PRD et non étiquetés du PRD ou originaires des fiefs du PRD.
En 2011, après cinq années de souffrance et de persécution diverses, nous avions pensé et travaillé pour que la situation change : mais hélas ! La trahison remarquée d’une formation politique et la fraude massive ont eu raison de nous. Militants honnêtes et déterminés que vous étiez, vous étiez prêts aussi à résister à la tricherie au prix de votre vie. Cela a valu le déploiement sur Porto-Novo d’une partie de l’armée nationale avec du matériel militaire lourd, des chars d’assaut contre des militants et simples citoyens non armés. Certains, d’entre vous, garderont toute leur vie les séquelles des affrontements de 2011. Des vies auraient pu être sacrifiées pour un homme en qui vous croyiez.
Aujourd’hui, cet Homme a tout oublié :
- Oui cet Homme pour qui vous aviez été persécutés pendant 10 ans par YAYI Boni a tout oublié ;
- Oui cet Homme pour qui vous aviez souffert quand il a été trahi par une formation politique qui s’était présentée comme son alliée afin de mieux tuer votre rêve, vous militants et sympathisants du PRD ; oui cet Homme a tout oublié ;
- Oui cet Homme pour qui vous aviez exposé vos vies et aviez été maltraités, blessés, emprisonnés, violentés et humiliés par YAYI Boni ; oui, cet Homme a tout oublié.
Aujourd’hui, il vous demande encore de soutenir YAYI Boni à travers Lionel ZINSOU. Face à cette situation, militants et sympathisants du PRD, vous devez vous poser des questions sur les sentiments réels que nourrit pour vous cet Homme à qui vous avez tant donné, mais qui vous a toujours égarés et trahis.
Permettez-moi de répondre à votre place car ce que vous avez vécu, je l’ai vécu, ce que vous avez ressenti, je l’ai ressenti. Je suis d’ici et je reste avec vous. Le prix qu’il vous propose pour vous remercier de votre fidélité et de votre raison, de vos sacrifices et de vos souffrances est trop élevé. Il vous demande de continuer à accepter de souffrir, de renier votre passé dont les souvenirs sont encore douloureusement vivaces et à vous résoudre, vous, filles et fils de l’Ouémé, à continuer de vivre en marge de la vie politique nationale.
Dire oui aujourd’hui à HOUNGBEDJI, c’est hypothéquer l’avenir de notre démocratie, le futur de notre Nation pour les cinq prochaines années à venir, peut-être les dix années et qui sait, plus encore.
Oui, militants et sympathisants du PRD, c’est le moment de prouver que vous existez et qu’il n’y a pas de leader sans vous, qu’il n’y a pas de président sans vous. C’est le moment de montrer que le destin d’une population, d’un peuple tout entier ne peut-être irrémédiablement compromis par les orientations, par les choix opportunistes d’un seul homme. Quand quelqu’un vous méprise, vous devez en dignes hommes et femmes, vous démarquer définitivement de lui et de ses choix au risque de compromettre votre avenir, voir votre vie. C’est le moment de vous indigner, de vous insurger, de vous délier de cette servitude qui est demeurée improductive pour vous et qui continuera si vous acceptez le choix qui vous est proposé.
- Allez-vous accepter de suivre un président « VENTILATEUR » ? NON !
- Allez-vous accepter de suivre et de cautionner cette ultime traîtrise ? NON !
- Allez-vous accepter que l’on continue de vous mépriser ainsi ? NON !
C’est donc NON à Adrien HOUNGBEDJI ! NON à Léhady SOGLO ! NON à Lionel ZINSOU !
Militants et sympathisants du PRD, allez-vous l’accepter sans réagir ?
Je demande donc à vous tous, filles et fils de l’Ouémé de vous joindre à moi, que vous ayez été militants du PRD ou d’autres formations politiques, pour vous indigner contre ce mépris qui vient d’être affiché à votre égard et contre cette marchandisation facile de votre souffrance, de votre fidélité à un homme à qui vous avez tout donné mais qui n’a jamais su faire le bon choix pour Vous. Je vous invite donc à rejoindre le combat d’un homme généreux et travailleur, qui a la main tendue et qui n’attend que votre soutien pour vous donner ce dont vous avez toujours été privé. Je veux nommer Sébastien Germain AJAVON, président du Patronat béninois.
Moi, Jacques Atcheffon MIGAN, je m’engage devant vous à obtenir auprès de Monsieur Sébastien Germain AJAVON tout ce qui vous est dû par l’Histoire et par vos combats politiques, par vos capacités et vos ressources propres et innées à cette région. Joignez-vous à moi pour soutenir le président Sébastien Germain AJAVON.
Je vous remercie pour votre attention.
Jacques A. MIGAN, Ancien Bâtonnier