La république du Bénin a décidé de se porter partie civile dans le cadre d’une procédure pour tentative d’assassinat et association de malfaiteurs ouverte en juin 2014 par la justice française contre Patrice Talon, a appris Jeune Afrique de source judiciaire.
À un peu plus d’un mois de l’élection présidentielle au Bénin, voici relancée l’affaire de la tentative supposée d’empoisonnement du président Thomas Boni Yayi. Selon nos informations, la justice française a ouvert en juin 2014 une information judiciaire pour tentative d’assassinat et association de malfaiteurs contre l’ancien magnat du coton et son associé Olivier Boko.
D’après une source proche du dossier, les conseils du Bénin ont appris l’existence de cette information judiciaire seulement le 25 novembre dernier. Cotonou a alors décidé de se porter partie civile à la mi-janvier. Selon nos informations, le procureur de la République a nommé deux juges d’instruction. Il s’agit de Sabine Kheris et de Gilles Pacaud, doyen des juges d’instruction.
Médiation d’Abdou Diouf
Soupçonné par les autorités béninoises d’être impliqué dans des tentatives d’empoisonnement et de renversement de Boni Yayi, Patrice Talon s’était réfugié en France en 2012. En décembre 2013, la cour d’appel de Paris avait refusé la demande d’extradition au Bénin. L’affaire semblait même enterrée puisque à la suite d’une médiation menée par l’ancien président sénégalais Abdou Diouf, Boni Yayi avait accordé son pardon à Talon. Ce dernier avait regagné en octobre 2015 Cotonou, où il s’est porté candidat à la présidentielle du 28 février.
Source: jeuneafrique.com