C’est à la bourse du travail, lieu symbolique pour les travailleurs au Bénin que Pascal Koupaki, candidat à la présidentielle prochaine, a rencontré hier les délégués syndicaux du secteur de l’éducation. Au menu des échanges, ses priorités pour un système éducatif de qualité prenant en compte le bien être social des enseignants.
Devant les délégués syndicaux de l’enseignement maternel, primaire et secondaire, Pascal Irené Koupaki a passé en revue les grandes lignes de son projet de société axé sur la nouvelle conscience. L’homme dont la vision est de transformer en profondeur l’école béninoise et de contribuer au redressement du pays a répondu à 7 grandes préoccupations du jury présidé par le syndicaliste Raouf Affagnon. Abordant la préoccupation du saucissonnage du ministère en charge de l’éducation, le présidentiable pense s’inspirer des modèles des années 60 à 70, c’est-à-dire une centralisation au sommet de l’Etat accompagnée d’une décentralisation à la base. « Le pouvoir central décidera de la vision, de la politique à mettre en œuvre. Mais nous mettrons à contribution le système décentralisé pour une gestion participative », a-t-il souligné. Sur la question très attendue de la suite à donner à la mesure de la gratuité, Pascal Koupaki entend faire une évaluation de la mesure afin d’identifier les problèmes qu’elle a engendrés en vue d’y apporter des solutions efficaces. Et à ceux qui voudraient son appréciation par rapport à la baisse du niveau des apprenants, Pascal Koupaki assure que le problème qui se pose va au-delà de cette situation. Il pose un diagnostic profond de la politique de recrutement et de formation des enseignants avant d’annoncer des alternatives. « Nous comptons renforcer les capacités des Ecoles normales d’instituteurs et du corps enseignant puis relever le niveau de recrutement des élèves-maîtres. Nous procéderons également à l’amélioration des nouveaux programmes par des innovations pédagogiques afin de les adapter aux besoins réels d’épanouissement des apprenants et de développement de notre pays », souligne Pascal Koupaki. Les questions liées à la politisation du système éducatif, le dialogue social, la suite à donner au statut particulier des enseignants n’ont pas été occultées. L’ancien premier ministre candidat promet impulser une nouvelle dynamique pour un Bénin apprenant, entreprenant et innovant.
Fulbert ADJIMEHOSSOU (Coll.)