Ancien député et candidat à la présidentielle de février 2016, Karimou Chabi Sika (photo) a officiellement lancé, jeudi 21 janvier 2016, son ouvrage sur la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). La salle bleue du Palais des congrès de Cotonou a abrité ce lancement en présence de plusieurs personnalités politiques et acteurs de la société civile... « Lépi, l’Epi ou l’Epine d’une Démocratie Modèle ? » C’est le titre de l’essai que vient de publier l’honorable Karimou Chabi Sika hier au Palais des congrès de Cotonou. Démarrées depuis 2011, les recherches de l’auteur ont été couronnées par l’édition d’un ouvrage de 326 pages. A la présentation par Lucien Dossou, journaliste à la radio Capp Fm, l’assistance a été entretenue sur les différentes parties de l’ouvrage que sont les élections, l’établissement de la Lépi et, en fin, la Lépi : bilan et perspectives.
Pour lui, l’essai politique de l’honorable Chabi Karimou Sika apparaît comme une contribution importante à notre prise de conscience, mais aussi comme une histoire, une expérience que l’auteur a vécue. Pour l’auteur qui a précisé le contexte, il a abordé tour à tour les essais de quelques fraudes électorales, l’absence de liens objectifs entre la Lépi et le Ko de 2011 pour aboutir aux perspectives. Il a démontré que la Liste électorale permanente informatisée n’est qu’une diversion. Elle n’est pas non plus une panacée, encore moins un remède contre toutes les formes de fraudes. Il en a eu pour preuve l’enquête conduite par Gilles Badet qui a permis de comprendre qu’il n’y aura jamais une liste qui mettra fin aux fraudes. Selon lui, toutes les manipulations frauduleuses qu’on peut avoir autour d’une liste électorale demande toujours un travail complémentaire. « La vraie nature des fraudes sur les listes électorales existe sur plusieurs formes. N’exagérons pas leur portée et n’espérons jamais des listes parfaites », a-t-il expliqué.
L’honorable Chabi Sika dit cependant être convaincu de ce que la Lépi est meilleure que toutes les listes manuelles utilisées lors des précédentes élections au Bénin. Selon lui, c’est une aberration de croire que la fraude vient nécessairement par la Lépi. Profitant de l’occasion, il a évoqué quelques types de fraudes qui ne concernent en rien la Lépi. Il s’agit de la fraude par le bourrage des urnes, de la fraude par le contournement de la loi, de la fraude via de fausses procurations, de la fraude autour des cartes d’électeur etc. Il a de ce fait exhorté les Béninois à plus de vigilance. « Si en 2011, on continue de faire la fixation sur la Lépi, c’est que c’est terminer. Ce qui est arrivé peut donc encore arriver », a-t-il averti.
Léonce Adjévi