Les députés reportent à lundi le vote de leur représentant dans les postes de vote

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Publié le samedi 23 janvier 2016 | 24 heures au Bénin

© Autre presse par DR
Assemblée nationale

Les députés continuent de jouer aux prolongations concernant la désignation de leurs représentants dans les postes de vote comme le voudrait la loi électorale en vigueur. Un autre rendez-vous est pris pour lundi pour sa satisfaire à cette obligation. Les raisons qui militent en faveur de cette donne remontent aux nouvelles précisions concernant le renforcement des mesures de transparence comme par exemple la date et le lieu de naissance qui doivent figurer désormais devant les noms de ceux désignés. Le député Idji Kolawolé pour le compte de la majorité parlementaire, a fait le point concernant leur tendance. Il a insisté sur le fait qu’ils sont à l’étape des derniers réglages. Les difficultés qui se présentent à eux sont négligeables à en croire ses dires et ne compromettent le dépôt dans les délais raisonnables. Son collègue André Okounlola reste dans la même posture lors de son intervention, laquelle porte à l’attention de l’opinion que des approches de solution sont trouvées pour contourner les balises de blocage. Seulement, l’honorable Nobimè a partagé une inquiétude avec ses collègues concernant la nouvelle donne politique. Les alliances de circonstance pour la présidentielle selon lui, feront que dans certains postes de vote le choix sera unicolore. Une pertinence qui est passée sous silence dans un contexte où certains candidats lancent des cris de cœur pour susciter une veille citoyenne antifraude.

Nicaise AZOMAHOU

Les propos de certains députés

Patrice Agbodranfo Nobimè « J’ai une inquiétude. Je ne pas trouvé solution. J’ai cherché la loi et elle ne m’a pas permis d’avoir solution, mais l’esprit de la loi qui a institué ce vote, je viens de constater que cet esprit n’y ait plus. Le législateur, je voudrais savoir ce qu’il va en penser. Il s’agit de quoi : l’esprit de la loi donne minorité parlementaire veut dire mouvance présidentielle et majorité parlementaire veut dire opposant. La loi dit minorité 1-majorité 1. Pourquoi il y a cet esprit là. C’est compte tenu pour que l’un surveille l’autre dans les postes de vote. La loi ne parle pas des députés. La loi parle de minorité parlementaire et de majorité parlementaire. Il s’est fait que depuis le dépôt des candidatures, nous avons constaté que les éléments de la majorité parlementaire viennent de regagner la minorité parlementaire, c’est-à-dire, la mouvance. Dans ce cas, lorsque la loi a donné déjà pouvoir et droit d’un certain nombre de députés, pour se rendre dans les postes de vote. Arrivé là-bas, il y aura la minorité parlementaire, qui est égal à la mouvance. Or, il s’est fait que dans ma majorité parlementaire, les éléments sont devenus majorité présidentielle. Il n’y aura plus dans ce cas, d’un différent son de cloche, c’est-à-dire, tous seront mouvanciers dans les postes de vote. Dans ce cas-là, quel est l’esprit de la loi ! Bon dégât, si bien que nous ne sommes pas à l’abri d’une élection franche, objective, corrective et limpide. Je sais que la loi leur donne tout pouvoir d’appliquer. Ils auront leur lot, dans notre camp, et sur le terrain, ils vont s’en servir pour le camp adverse, c’est une réalité du terrain. J’ai dit que j’ai lu, j’ai compris l’esprit de la loi et que je n’ai pas solution, mais je voudrais mettre l’opinion internationale et nationale sur le temps, et que l’Eternel Dieu Tout Puissant veille sur notre pays. Les élections, c’est des échéances festives, après tout, minorité-majorité, nous sommes tous béninois ».

Réactions du Vice-président Eric Houndété « Je pense que nous allons remercier le collègue sur cette réflexion sur notre système démocratique. Ce sont les mêmes lois qui ont permis que nous ayons 48 candidats inscrits et ce sont les mêmes lois, qui ont fait ce que nous avons observé aux dernières élections. La loi n’a pas prévue qu’on aura 48 candidats. Elle a prévue dans son esprit effectivement, qu’il y aura une majorité et une minorité. Nous allons modifier la loi, probablement que les prochains jours. L’expérience que nous vivons nous amènera a corrigé la loi. L’esprit de la loi, c’est la surveillance mutuelle. Donc, vous avez raison. Nous allons en remettre à notre Dieu pour que les élections se déroulent dans la paix ».

Propos transcrits par Nicaise AZOMAHOU