L’ancien président de la République et ancien maire de la ville de Cotonou, Nicéphore Dieudonné Soglo a organisé un point de presse, jeudi 21 janvier à Cotonou, pour deux raisons. La première, préciser à nouveau les raisons qui ont motivé le front Anti-waxala de recolonisation du Bénin et la seconde, se prononcer sur le choix fait par le parti la Renaissance du Bénin de soutenir le candidat Lionel Zinsou dans le cadre de l’élection présidentielle de février prochain.
A la suite de la rencontre initiée par lui, il y a quelques jours pour réfléchir et échanger sur la situation du Bénin en lien avec l’élection présidentielle du 28 février prochain, l’ancien président de la République et ancien maire de la ville de Cotonou Nicéphore Dieudonné Soglo était de nouveau sous les feux de la rampe jeudi 21 janvier. Cette fois-ci, il était question pour lui de remettre les pendules à l’heure par rapport à deux préoccupations essentielles. «L’heure est grave», a d’emblée lancé l’ancien chef de l’Etat pour qui, «il faut à tout prix un cataclysme à notre pays et dissiper les inquiétudes légitimes et les angoisses de plus en plus grandes au sein de notre peuple». Ce qui émeut l’ancien maire de Cotonou et qui fonde son action c’est, a-t-il dit, «le niveau de tension entre les nouveaux acteurs et autres protagonistes des prochaines joutes électorales, sans oublier la menace avérée du terrorisme qui est à nos portes». Sur ce, il estime que «nous devons agir pour que demain ne condamne les acteurs politiques et non politiques».
En tout cas, sa partition à lui, Nicéphore Dieudonné Soglo se propose de la jouer à fond et rappelle dans la déclaration faite par lui le jeudi 21 janvier que la finalité de ses initiatives c’est «d’amener les aspirants au fauteuil présidentiel à prendre devant tout le peuple béninois des engagements forts pour la lutte contre la corruption». Un exercice qui, à ses yeux, se veut prépondérant et exige des candidats à cette élection cruciale de se départir de toute tutelle compromettante. Ceux-ci doivent, exige l’ancien chef de l’Etat, apporter la preuve qu’ils ne sont pas à la solde des puissances d’argent, la Françafrique en tête, et qu’ils ne vont pas collaborer avec elles durant tout leur mandat. «Notre refus de cautionner un candidat soutenu par les puissances d’argent et la Françafrique s’explique par le fait que ces réseaux ont toujours utilisé la corruption pour mettre dans leurs poches les dirigeants africains et poursuivre le pillage de nos pays», tranche Nicéphore Soglo.
Malgré cet engagement, celui-ci doit affronter au sein de sa formation politique, un choix qu’il dit ne pas épouser. Aussi, désapprouve-t-il la constitution de la coalition Fcbe-Prd-Rb. «Je ne suis ni partie prenante, ni concerné, ni engagé par l’alliance de la Renaissance du Bénin avec les Fcbe pour soutenir le candidat Lionel Zinsou», s’est démarqué l’homme. Cette position, loin d’être seulement la sienne, serait aussi à ses dires, celle de la fondatrice de la RB, Rosine Soglo. Et lorsqu’on demande à Nicéphore Soglo, pour quel candidat il roule, sa réponse se veut sans ambages : «Attendez la campagne électorale». On devrait même sans risque de se tromper imputer la position de Nicéphore et Rosine Soglo à l’ancien ministre Galiou Soglo qui lui aussi est intervenu au cours de la cérémonie pour renforcer la position de son géniteur. ?