Vendu autour de 400 FCFA le litre, au début de la nouvelle année, le prix de commercialisation de l’essence frelatée communément appelée "kpayo" a connu une chute libre en début en fin de la semaine écoulée. Cette baisse s’explique par diverses raisons notamment la baisse du coût du baril en dollar et en Naïra.
250, 275 ou 300 Fcfa; ce sont là les prix auxquels est cédé l’essence de la contre bande communément à Cotonou et ses environs. Ces prix sont inscrits sur les étalages situés le long des rues et pavés dans la capitale économique du Bénin, Cotonou au cours de notre constat le samedi 23 janvier 2016. Quelques acteurs du commerce de l’essence frelaté rencontrés à Cotonou et ses environs donnent quelques explications de la baisse du prix dans l’informel.
Pour Agbo Yovo, revendeur de l’essence frelatée sur l’un des artères à Jéricho, "la baisse du prix est liée à la baisse du prix du dollar et aussi du Naïra au Nigeria".
Selon Louis Godonou un autre vendeur de l’essence frelatée rencontré à Cotonou, l’autre chose qui explique la chute du prix sur dans l’informel est le fait que les forces de l’ordre notamment les douaniers ne les dérangent plus à la frontière du Nigeria et après l’entrée du produit au Bénin.
En effet, le prix du baril en dollar du pétrole est passé de 32,25 à 32 dollars. Dans cette période le taux de change connait une baisse sur toutes les monnaies. Le dollar est de 607, 48 Fcfa alors que le Naïra tourne autour de 3,05 FCFA.
Par ailleurs, les conséquences de la chute du prix du litre du kpayo sont diverses: mévente dans les stations de service et baisse du gain chez les conducteurs de taxi moto.
Les usagers de la route s’approvisionnent le plus depuis la chute libre auprès des détaillants dans l’informel, car dans les stations service que ça soit public ou privé, le coût du litre d’essence est vendu à 460 Fcfa, soit 185 ou 160 Fcfa de plus que le kpayo. Ce qui constitue donc un bénéfice pour les commerçants de la contrebande. La plus part des conducteurs de voitures se dirigent donc vers les stations informelles.
Selon Théophile Goukpani, secrétaire général des conducteurs de taxi moto à l’étoile rouge, avec la baisse des prix, les clients aussi demande une réduction des tarifs. "La baisse du prix ne nous arrange pas trop car comment peut-on prendre un client à 50 Fcfa ", se demande-t-il indiquant que les clients baissent de trop les tarifs.
La stabilité du prix du carburant dans la durée soulagerait certains usagers de la route notamment les non conducteurs de taxi moto.