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© aCotonou.com par CODIAS et Didier Kpassassi
Lionel Zinsou fait grand dignitaire du Royaume d’Abomey Abomey le 13 janvier 2015. Lionel Zinsou royalement accueilli au Palais royal Gbindo, palais privé du roi d’Abomey, Agoli-Agbo |
Depuis le 12 janvier 2016 où la nouvelle de la création de l’Alliance Fcbe-Prd-Rb est tombée, Me Adrien Houngbédji n’a cessé de multiplier les rencontres pour rassurer et apaiser les siens. Ces démarches, à la date d’aujourd’hui, semblent ne pas porter des fruits car beaucoup de militants Prd ne cachent pas leur mécontentement vis-à-vis de leur leader. Certains ont, depuis, décidé de la quitter.
Me Adrien Houngbédji peine à ramener la paix dans la famille «Tchoco Tchoco». Il s’agit là d’une phrase qui ne suffit pas pour traduire les réalités de la situation actuelle au sein de la famille Prd. Y parviendra-t-il ? Difficile de répondre à cette question. Seuls les jours à venir vont nous situer. Mais la réalité aujourd’hui est que, pour une fois, et ce depuis qu’il a créé le parti, Me Adrien Houngbédji n’a vu son autorité aussi bafouée à sa base. Certains de ses proches ne cachent plus que leur leader fait face à la plus grave épreuve de sa carrière politique. Cela est d’autant plus vrai que lorsqu’on analyse les révélations de Me Houngbédji le samedi 16 janvier dernier face à ses militants, aussi bien sur Patrice Talon que sur Sébastien Ajavon, on ne peut s’interroger. Un homme de la trempe de Me Houngbédji, quelle que soit la situation, peut-il en arriver à de tels déballages ? Sans vouloir l’accuser, il y a que, malgré les faits qu’il a évoqués (sous réserve de leur confirmation), de très bonnes choses se sont passées entre eux. Ce qui se traduit aujourd’hui le repositionnement de l’homme sur la scène politique nationale, en tant que deuxième personnalité de l’Etat.
La réalité sur le terrain
La réalité sur le terrain est que les militants Prd s’attendaient à tout, y compris une probable candidature interne au parti, sauf le choix de Lionel Zinsou par leur leader. Me Houngbédji, lui-même étant fort-clos, ils sont très nombreux à se positionner depuis, particulièrement, autour de trois candidats : Pascal Irénée Koupaki, Patrice Talon et Sébastien Ajavon. C’est donc la difficulté à faire le revirement qui pose aujourd’hui problème et explique la réticence des militants Prd à suivre leur leader. En refusant dare-dare les opérateurs économiques, pourquoi Me Houngbédji ne pouvait-il pas aller vers Koupaki ? Au moment où le Prd et la Rb allaient chez Lionel Zinsou, quel soutien politique ce dernier avait-il, en dehors de Yayi et de quelques «forces cauris» ? La réponse à ces interrogations pourrait clarifier davantage le choix fortement contesté de Me Adrien Houngbédji. Il est vrai que dans le jeu politique, on fait beaucoup d’économie de vérité. Mais les militants ne connaissent souvent pas les dessous réels des choix. Tout semble se faire sur la base des intérêts. Et il est évident que Me Houngbédji aura, cette fois-ci, mal à convaincre ses militants de ce que Lionel Zinsou est mieux pour le parti que Koupaki, Talon et Ajavon.
Grégoire Amangbégnon
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