Le président Béninois, Thomas Boni Yayi, a effectué une visite de travail de 24 heures ce 21 janvier 2016, à Brazzaville. Il s’est entretenu en tête à tête avec son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso au Palais du peuple. Selon le président béninois qui a répondu à la presse avant de regagner son pays, il a échangé avec son homologue sur le terrorisme qui secoue le continent africain avec les récents attentats des groupes jihadistes au Mali et au Burkina Faso.
Le Chef de l’Etat béninois a été accueilli au pied de l’avion par son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso à l’aéroport international Maya-Maya, où les deux chefs d’Etat ont eu un bref tête à tête qui s’est poursuivi au Palais du peuple, avant le dîné.
Peu avant de s’envoler, les présidents Boni Yayi et Sassou N’Guesso ont répondu aux questions de la presse au salon présidentiel de l’aéroport international Maya-Maya.
Répondant en premier aux questions des journalistes, le Chef de l’Etat béninois a donné la quintessence de sa visite en terre congolaise : « Je suis venu au Congo pour rendre compte de ma visite au Mali, lorsque ce pays a été attaqué et au Burkina Faso tout récemment attaqué par cette violence jihadiste », a déclaré le président Boni Yayi, qui a ajouté qu’il a fait, avec son homologue, «un tour d’horizon sur les plans continental et sous régional ».
Pour lui, le point saillant qui « attiré notre attention et dont je devais lui rendre compte est la question du terrorisme international » qui doit être considéré comme un défi, a renchéri le président Boni Yayi qui a rappelé qu’il s’est rendu au Burkina pour témoigner au président Kaboré toute la solidarité de tout le continent, et de la sous région.
Pour lui, « le moment est venu pour que nous puissions nous parler ».
Sa visite auprès de son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso s’inscrit dans la volonté de trouver de solutions idoines au défi du terrorisme et surtout à dans la démarche commune que doivent adopter les Chefs d’Etat africains pour faire face à ce défi qui devient de plus en plus une réalité sur le continent, quand bien même le terrorisme l n’est pas qu’une question africaine.
Le président Boni Yayi a exhorté le conseil de sécurité de l’Onu à se préoccuper de cette question, tout en encourageant les dirigeants africains à sensibiliser leurs populations.
La 26ème session ordinaire des Chef d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine qui se tiendra à la fin du mois de janvier 2016 est une opportunité pour les autorités africaines de débattre de cette question de sécurité
Le chef de l’Etat béninois a surtout remercié la presse du travail qu’elle abat aux côtés des dirigeants africains et sur d’autres questions d’actualités.
Denis Sassou N’Guesso a, quant à lui, remercié son homologue Béninois, Thomas Boni Yayi qui a choisi de venir le rencontrer à Brazzaville, en dépit de son calendrier, pour discuter des sujets brûlants de l’heure sur le continent africain.
Pour Denis Sassou N’Guesso, son homologue béninois «est toujours présent à Brazzaville, en officiel comme en privé. Nous sommes toujours restés très sensible à tous ces gestes d’amitié et de fraternité », a déclaré le président Congolais qui n’a pas manqué de saluer les efforts consentis pour l’Afrique et le monde par son homologue, notamment lorsqu’il était à la tête de l’Union Africaine.
Le président Boni Yayi, a-t-il poursuivi, « s’est toujours levé chaque fois qu’un problème se pose au niveau de l’Afrique, à titre d’exemple, au Mali et au Burkina, ».
Évoquant l’action du président Boni Yayi à l a tête du Bénin, Denis Sassou N’Guesso a félicité son homologue pour le travail abattu : il « a accompli ses deux mandats et il va passer le témoin d’ici le 28 février et nous constatons que tout cela se passe dans la paix et l’entente entre les béninois dans un climat de démocratie et de liberté», a souligné le président congolais.
Pour lui, le président Boni Yayi est un grand africain, attaché au peuple du continent, à la paix et à son développement.
Il était 17 heures 47 minutes quand l’avion transportant le président béninois a quitté Brazzaville pour Cotonou, la capitale béninoise.