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L’alliance du PRD et de la RB avec les FCBE: Le baiser de judas au peuple béninois
Publié le mercredi 27 janvier 2016  |  Le Confrère de la Matinée
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© Autre presse par DR
la coalition FCBE – PRD – RB




Le récent mariage politique circonstanciel entre le PRD, la RB et les FCBE plus que surprenant, a choqué au plus haut point l’ensemble des Béninois sortis décontenancés. Une lecture des chocs sociopolitiques exprimés depuis fin 2014 et qui ont abouti à l’union sacrée de l’opposition ayant remporté des résultats historiques aux législatives et aux communales en 2015 permet, sur la base de cette alliance, de dire que, le PRD et la RB ont donné au peuple béninois, un baiser de judas.

Les peuples n’ont que les dirigeants qu’ils méritent dit-on ! Est-ce le cas pour le peuple béninois à la lueur des derniers développements enregistrés dans l’actualité politique nationale ? Que se passe-t-il politiquement parlant au Bénin pour qu’on en arrive à la veille de l’élection présidentielle du 28 février 2016 à cette alliance qui suscite encore moult réactions?


Le paysage politique de 2011 jusqu’aux législatives de 2015
Comme si c’était encore hier, le peuple béninois se rappelle toujours de l’historique et fameux KO, le 1er à l’ère de l’expérience démocratique réalisé au Bénin par Thomas Boni YAYI face à Adrien Houngbédji suite à la 5ème élection présidentielle qu’organisait le Bénin. Depuis ce résultat, l’atmosphère politique béninoise est devenue lourde. Une tension doublée d’une fracture sociopolitique sans précédent s’en est alors suivie. Le souvenir vivace d’état de guerre ayant prévalu entre les villes de Cotonou et de Porto-Novo jusqu’à la prestation de serment du 4 avril 2011.
Et s’installe dès lors, une insoutenable tension sociopolitique jusqu’à la tenue des législatives et, principalement l’élection du président de l’Assemblée nationale. Passé le rubicond, le chef de l’Etat, Thomas Boni Yayi reconnait lui-même le fait et prend langue avec Bruno Amoussou en présence de qui, il décline sa volonté de voir un Bénin décrispé. Fin 2014 début 2015, des assises sont convoquées pour ramener la balle à terre. Il était nécessaire de le faire surtout qu’il fallait éviter que « l’harmattan burkinabé » ne fasse tâche d’huile. C’est ainsi que, le gouvernement et l’opposition renforcée par la RB qui entre temps a claqué la porte du ménage avec le pouvoir en place prennent langue. Mais très vite, lesdites assises se grippent à cause des calculs politiciens et de la volonté du pouvoir de ne pas avancer. Le ton se durcit à nouveau, l’opposition retrouve du tonus et a le soutien du peuple qui manifeste sans cesse, sa soif de changement. Réclamées à corps et à cris, les élections législatives mais principalement celles communales, municipales et locales les plus retardées sont programmées.
Au soir des législatives, la configuration de l’Assemblée nationale bascule en faveur de l’opposition qui, à l’issue d’une bouleversante et survoltée élection verra Me Adrien Houngbédji, le président dub PRD porté au perchoir de l’Assemblée nationale à 42 voix contre 41. Il s’en est fallu de peu ! Le Bénin venait de retrouver la vigueur, l’énergie politique nécessaire et suffisante pour empêcher le pouvoir en place d’atteindre ses vils desseins pensait-on !
Erreur ! A l’occasion des élections communales, municipales et locales et surtout à l’occasion de l’élection des maires de Cotonou et d’Abomey-Calavi, des schismes s’enregistrent. Le PRD, le parti Restaurer l’espoir de Candide Azanaï et l’UN ne jouent pas franc jeu avec la RB. La Plateforme qui fut le fer de lance des manifestations de désobéissance ayant obligé le gouvernement à se raviser et à prendre la mesure de la déconfiture de la vie sociopolitique nationale. Faut-il le rappeler, le temps fort de cette bataille politique très âpre au plan national, c’était comment empêcher Thomas Boni Yayi de faire réviser sur mesure la Constitution et plus tard, comment contrecarrer l’ambition présidentielle de Komi Koutché.


Et Lionel Zinsou devient premier ministre
A la surprise de tous, Lionel Zinsou est nommé premier ministre le 18 juin 201 par le chef de l’Etat. Passées les vagues soulevées par l’atterrissage du « yovo » à la primature, le vin étant tiré, il a été bu et les Béninois ont commencé par s’accoutumer à un gouvernement de noirs au premier ministre non constitutionnel « blanc ». A une question à lui posée de savoir s’il était le dauphin de Thomas Boni Yayi et s’il avait des ambitions présidentielles, sa réponse fut claire : non ! Et pourtant, dès sa nomination, une classe de politiciens avertis avait vu le pot aux roses et commencé par tirer sur la sonnette d’alarme. Mais que pouvait-on faire ? L’erreur avait commise depuis que, la Cour constitutionnelle fut incapable de jouer en toute souveraineté son rôle en déclarant avec effet suspensif, la nomination de Me Adrien Houngbédji, premier ministre du Général Mathieu Kérékou. Cela aurait impacté la vie politique nationale et les chefs d’Etat successifs auraient compris qu’on ne viole pas la Constitution du 11 décembre 1990.


La présidentielle de février 2016 et la saison des alliances
En vue de la 6ème présidentielle à l’ère du renouveau démocratique, de nombreux candidats ont annoncé leur volonté de se présenter. Pour des questions de leadership, le PRD, la RB, l’Union fait la Nation n’ont pas pu présenter officiellement un candidat. Du côté des FCBE par contre, c’est le premier ministre Lionel Zinsou qui est imposé à tous les négros qui pourtant, avaient la carrure de candidat. Difficile d’avaler cette couleuvre, c’est le clash au niveau des FCBE. Si nombre d’entre eux ont eu le courage de tourner le dos à la famille politique originelle, il en est qui, pour la préservation de leurs intérêts défendent toujours les couleurs FCBE. L’hypocrisie a toujours droit de cité.
Tout comme sa nomination fut surprenante, son imposition comme candidat à la présidentielle de février 2016 fut un coup de massue portée à la classe politique béninoise. Celui dont la couleur de peau et par conséquent le degré de métissage ne trahit aucunement ses origines noires mais fait plutôt de lui un parfait blanc à l’accent français pur, commence par déranger. Des affabulations se disent. Dans l’Hexagone, il n’est pas perçu dans certains milieux français comme un Béninois, ni comme un franco-béninois mais tout simplement comme un Français. La preuve, lors du sommet COP2 sur la climatologie, il a été présenté dans ces milieux comme un Français tout simplement. Et c’est ainsi que se lit et se voit Lionel Zinsou dans ces milieux français qui militent en sa faveur et qui veulent faire croire que le Bénin a sa tête un premier ministre français qui toujours selon les informations diffusées en France, sera le prochain président de la République par KO.
C’est donc en prenant les Béninois pour des illettrés et analphabètes politiques prêts à tous consommer comme les Africains se retrouvent aujourd’hui à consommer les « Venus de France et d’ailleurs » que deux responsables politiques respectées de la classe politique béninoise ont décidé de flirter la trahison nationale avec le régime qu’ils ont à leur manière combattu des années durant. Le plus échaudé qui, malgré tout ce que le pouvoir lui a fait subir a refusé sa main tendue en refusant toute compromission. Et là-dessus, le PRD de Me Adrien Houngbédji puisque, c’est lui qu’il s’agi, ayant subi toutes les humiliations possibles et inimaginables a tenu bon jusqu’à son élection à la tête du Parlement béninois. Les Béninois étaient fiers de lui à cause du courage hors pair qu’il a eu pour résister à toutes les tentatives de son aspiration par le pouvoir avec lequel, il s’acoquine aujourd’hui même si, il dit être mû par le souci de ne plus faire de l’opposition. Et c’est justement au mauvais moment et à la mauvaise heure qu’il a compris qu’il faut sortir de son sommeil politique létal en se mettant en bigamie avec un système qui veut donner le droit de la continuité de diriger le Bénin. En termes clairs, les Béninois refusent tout simplement YAYI 3 à travers la présidence du « Blanc ». Et selon les informations reçues, c’est que le deal est si bien peaufiné que, si Lionel Zinsou atterrissait à la Marina, son premier ministre ne serait autre Thomas Boni YAYI. Comme le disent les Ivoiriens, qui est fou ? Sont-ce les Béninois qui sont aussi fous, aussi timbrés pour accepter ce hold-up électoral auquel le pouvoir veut les associer en usant de tous les subterfuges pour justifier l’infamie, l’insecte politique ?
Si les accointances de la RB peuvent encore se comprendre sans aucune forme d’excuses, il n’en demeure pas moins qu’il y a maldonne.


Le contexte politique du moment
Le contexte électoral actuel est trop glissant pour que des erreurs d’une certaine gravité se commettent surtout de la part de certains politiciens. Au vu du contexte politique actuel, toutes les composantes de l’opposition béninoise avant les revirements inexpliqués et marchands de dupes étaient tous d’accord pour que ça change et que le Bénin finisse avec le pouvoir Yayi. Au lieu de s’en tenir à cela et de faire bloc autour d’un candidat fort, certains responsables, sans consulter leur base, font allégeance à un système qu’ils ont eux-mêmes combattu et décrié en son temps.
Le Bénin doit être gouverné et il le sera par le chef d’Etat que les Béninois éliront effectivement au soir du 28 mars ou du 13 mars 2016. Le Bénin ne sera pas dirigé par procuration, par ordonnance avec la complicité de certains de ses hommes politiques qui auront troqué leur patriotisme contre des milliards de FCFA. A cet effet, la triade politique voulant confisquer le pouvoir politique au Bénin est tellement sûre de remporter l’élection présidentielle qu’elle précise d’ors et déjà que ce serait une victoire par un KO retentissant.
Un peu de décence quand même ! Le Bénin est sorti de l’obscurantisme politique au cours duquel il était facile de réaliser ces genres de score électoral. Tel qu’agité, il n’y a point de doute, c’est un complot contre la souveraineté nationale du Bénin qui est peaufiné. Et c’est dommage que des partis politiques hier respectés comme le PRD et la RB prennent rendez-vous avec la ripaille dont le maître d’œuvre n’est que notre célébrissime professeur Thomas Boni Yayi.
La compétence de Lionel Zinsou est si hyper importante qu’aucun autre Béninois ne lui arrive aux genoux. En sorte que, il n’y a que lui Lionel Zinsou pour renflouer le PRD de 25 ans d’opposition, lui offrir le titre de sa renaissance politique ! De même pour la RB qui tirant leçon de ce qu’est « Erre Bien » veut plutôt se refaire une meilleure santé politique en se mettant de la respiration politique « Air Bien » en espèce sonnante et trébuchante.
A la lueur du complot ourdi contre le Bénin depuis l’international, on est tenté de se demander si, les nostalgiques du 16 janvier 1977 ne veulent pas revenir au goût du jour sous un autre visage ? N’ont-ils pas raison finalement ceux qui parlent de « Chef d’Etat importé ou Venu de France » ! Non au viol politique ! Non à la violation des droits civiques et politiques des Béninois ! Oui à la coexistence pacifique dans tous les domaines. Haro à l’imposture et que ceux qui excellent dans l’art de la désinformation se gardent de verser dans le désordre des basses besognes. Le Bénin est un et indivisible. Que l’on se garde de vouloir mêler à ce jeu le nom du candidat propre que l’on cherche à salir coûte que coûte : Sébastien Germain Ajavon !
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