Dissensions, suspicions, contestations, départs… : Les partis politiques à l’épreuve du scrutin de 2016 (Le Psd rejoint les partis ébranlés)

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Politique

Publié le mercredi 27 janvier 2016 | La Presse du Jour

© aCotonou.com par CODIAS
Gouvernance politique, économique et sociale en république du Benin depuis 1960 : la lecture d`un social démocrate``
21 Août. Emmanuel Golou Président du PSD et du comité Afrique de l`International Socialiste entretien les journalistes sur Gouvernance politique au Bénin.

Le choix du dernier conseil national du Parti social démocrate (Psd) de supporter le candidat Sébastien Ajavon pour la présidentielle du 28 février prochain semble ne pas plaire à tout le monde. On annonce la démission de son poste du secrétaire général du parti, le Pr Achille Massougbodji. Le président d’honneur s’apprêterait à parler dans les tous prochains jours. Ce dernier scénario catastrophique en date que connaissent déjà d’autres partis et alliances de partis vient compléter la scène dramatique qui se joue en cette veille de la présidentielle de 2016.
Les remous qui ébranlent les plus grands partis politiques de ce pays en cette veille de l’élection présidentielle n’épargnent pas le Parti social démocrate. Lui aussi est atteint par le virus des dissensions et des départs à cause du choix fait au dernier conseil national des 20 et 21 janvier 2016 au palais des sports du stade Général Mathieu Kérékou. A l’annonce de la décision dudit conseil national, le bruit a couru que ce n’était pas dans cette direction que le Psd devait aller. On a même appris que le président d’honneur serait très remonté contre ce choix. D’ailleurs, des sources annoncent que Bruno Amoussou parlera dans les jours à venir. Que dira-t-il ? Ira-t-il contre la décision du conseil national du Psd ? Donnera-t-il des consignes de vote ? Autant de préoccupations qui rendent déjà excitantes cette éventuelle sortie médiatique. Mais d’autres auraient déjà choisi de lâcher les responsables du Psd qui ont fait ce choix. Le secrétaire général, le Pr Achille Massougbodji, aurait quitté son poste, avertissent des sources généralement bien informées. Une situation que connaissent depuis la Renaissance du Bénin (Rb) et le Parti du renouveau démocratique (Prd) lorsqu’ils ont déclaré leur amour au candidat Lionel Zinsou. Le vice-président de ce parti, Kader Abdel Gbadamassi, mécontent du choix de Me Houngbédji, s’est rallié avec ses militants du Littoral et de SèmèPodji à Patrice Talon à travers une déclaration rendue publique le week-end écoulé. D’autres militants Prdcontestent aussi ce choix du Prdet n’hésitent pas à rejoindre d’autres candidats. Nicéphore Soglo et son épouse, Rosine Vieira Soglo ainsi que leur fils cadet, GaliouSoglo, eux, rejettent la décision de la Rb présidée par le fils aîné. Soglo père a publiquement désapprouvé ce choix à travers une conférence de presse. Il devrait donner des consignes contraires à celle de la Rb dans les jours à venir. D’autres alliances ne sont pas épargnées par ces contestations internes. Les responsables et militants de ces partis et alliances n’hésitent plus à publiquement contester des choix dans lesquels ils ne se retrouvent pas. Ce qui donne de plus en plus un caractère d’incertitude absolue au scrutin du 28 février prochain. On ne sait plus qui est qui, qui est sincère ou pas. Les ralliements et les contestations qui s’en suivent bouleversent à coup sûr les projections éventuelles que les partis politiques devraient faire en pareille circonstance.

Athanase Dèwanou