Le Directeur de l’office du baccalauréat du Bénin Dr Alphonse da Silva au terme de sa visite dans le centre d’enregistrement des candidats au Bac du centre de Ceg Gbégamey s’est livré à la presse. Faisant un point sommaire de son constat sur le terrain à propos de la phase des inscriptions, il a rappelé les différentes phases qui vont suivre celle-ci. Aussi est-il revenu sur les motivations du Dob à exiger des candidats au Bac , le Bepc. A ses dires, l’inscription des candidats se passe très bien dans tous les départements. Et à l’allure où vont les choses, pour l’inscription des candidats, le taux des candidats inscrits va dépasser les 117000 candidats de 2015.
Bientôt un mois et demi que vous avez lancé les inscriptions pour le baccalauréat 2016. Quel est le constat que vous faites sur le terrain ?
Tout d’abord je dois remercier les amis de la presse. Vous nous accompagnez souvent. Le Bac aussi, c’est la communication. Effectivement , nous avons ouvert le registre d’inscription depuis le 17 décembre 2015 et nous en sommes à quelques jours de la fin. Il était de bon ton de rappeler que la date de clôture est le 29 janvier 2016 à 18h30. Vous savez l’Office du Bac on ne fait pas de prolongation donc c’est pour attirer l’attention des uns et des autres, des retardataires que c’est le 29 janvier prochain la fin de l’inscription. Je dois vous dire que je reviens d’une tournée dans tout le pays ; J’étais à Natitingou, à Bembèrèkè, à Parakou, à Glazoué pour m’assurer que l’enregistrement à mi-parcours se fait. Je dois vous dire que les Chefs d’établissement aussi bien public que privé ont déjà fait un tour qui envoisine déjà les 75 % d’enregistrement des candidats. Même à Bembèrèkè pour l’Alibori , ils sont déjà à 87% du taux d’entrée. En ce qui concerne l’inscription en ligne, j’ai consulté les données, nous en sommes déjà à l’enregistrement de 96000 candidats à l’heure actuelle. Cela veut dire que nous allons dépasser certainement le nombre de l’année dernière qui était de 117000 candidats. Nous pouvons aller jusqu’à 120.000 candidats. Il y a cet engouement toujours pour le Bac. Il plusieurs catégories de candidats : les candidats officiels qui sont des établissements publics et privé et les candidats libres dont l’enregistrement continue de se faire à Gbégamey. Ce que nous remarquons le plus souvent, les candidats libres attendent toujours les derniers moments. Même si vous reveniez ici le vendredi dernier, il y aura toujours de l’affluence. C’est pour dire le chronogramme de l’office de baccalauréat ne permet pas de faire des prolongations. Notre chronogramme se décline en journée même en demi-journée. Et déjà on est dans les travaux confidentiels. Bientôt, le Dob va rentrer en cabine pour deux mois et demi et on le verra plus c’est pour l’acuité des activités confidentielles pour que le Bac puisse se tenir aux environs de la deuxième moitié du mois de juin puisque nous sommes cadrés dans l’Uemoa.
En dehors de Gbégamey , Quels sont d’autres centres qui accueillent l’enregistrement des candidats libre et officiels des autres départements ?
En dehors de Gbégamey, ce sont les Directions départementales des enseignements secondaires qui accueillent les candidats libres des autres départements. C’est l’occasion de remercier les DDES qui font un travail phénoménal sur le terrain. L’explication et le mis à jour des dossiers, cela se passe très bien. C’est à Gbégamey nous recevons les candidats des départements de l’Atlantique et du Littoral et parfois de Porto-Novo.
Parlant des dossiers, vous avez cette année introduit le Bepc comme critère obligatoire pour les candidats. Pourquoi cette réforme ?
Au fond, ce n’est pas une reforme mais c’est un aménagement. Nous sommes dans le cadre de l’Uemoa ou les dispositions pour aller au Bac sont harmonisées. C’est chez nous seulement , les gens vont au Bac sans le Cep ni le Bepc. Or sur le plan international, les gens disent quand même que sur le plan de baccalauréat, nous faisons par mal de travail. Ce qui fait que nous enregistrons souvent de taux très bas. Cela n’est pas dû forcement à la qualité de l’enseignement, c’est vrai il faut rehausser la qualité de l’enseignement. Je dois saluer les vaillants enseignants qui font tout pour que les enfants puissent avoir une éducation de bonne alerte. Le taux faible est dû aussi au fait que tout le monde veut aller au Bac. Les gens qui n’ont pas le niveau veulent aller au Bac. En toute chose, il y a ce qu’on appelle l’attitude à exercer un métier. Au Bac aussi il a l’attitude. Ceux qui ont déjà fait les classes préparatoires qui ont déjà passé le Bepc, le Cap, la seconde, la première et ont fait ce parcours doivent être en mesure de passer au Bac puisque ce n’est pas un concours. Il se fait que beaucoup de candidats viennent tenter leur chance comme si c’était de la tombola ou de la loterie. C’est pour cela, nous avons pensé qu’il faut effectivement procéder à une salubrité, une pré-sélection naturelle des candidats afin que les candidats soient en mesure de dire à l’issue des épreuves qu’ils peuvent réussir au lieu de dire qu’ils vont tenter la chance. On ne tente pas la chance au Baccalauréat. Je dois vous dire que les Chefs d’établissement ont apprécié cette disposition. Même au sein des candidats libres, nous leur avons exigé cela depuis l’année dernière. C’est parmi les candidats libres que nous notons plus ceux qui prennent de la liberté pour aller au Bac et le taux d’échec est souvent élevé. Le fait d’avoir introduit le Bepc depuis l’année dernière a bondi les chiffres de résultats. C’est toujours pour que comme l’a dit la loi de l’orientation en son article 5 que l’école lutte contre la médiocrité.
Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des parents ?
A l’endroit des parents, c’est de demander aux candidats si les pièces ont été déjà fournies. Parce qu’à l’heure actuelle un bon candidat doit être déjà libre pour s’occuper de la préparation au baccalauréat. A mes collègues enseignants, je leur demande de faire en sorte qu’il y ait plus de réussite au Bac 2016. Je voudrais lancer un appel aux candidats puis que nous sommes en période très sensible. Je leur dis de s’intéresser un peu à la préparation de leur examen. C’est vrai on peut s’intéresser un peu à la politique. Le bruit du candidat doit être son parchemin. Le baccalauréat coute plus que des milliards par la suite. Donc on peut s’intéresser un peu à ce qui se passe mais de s’occuper prioritairement de la préparation de son examen.
Propos recueillis Victorin Fassinou pour La Presse du Jour