Ça a recommencé ! Ce régime de terreur a repris du service en ciblant systématiquement ceux qui ne soutiennent pas le candidat imposé, Lionel Zinsou. Les cas du Pasteur Elvis Dagba et du groupe de presse « La gazette du Golfe » constituent une parfaite illustration. Le premier est persécuté pour avoir déclaré son soutien à l’homme d’affaires Patrice Talon. Le second fait l’objet de menaces pour la diffusion des propos du premier et ceux de l’ancien président de la République Nicéphore Soglo, en campagne contre la candidature de Lionel Zinsou.
Qui d’entre nous sait ce qui arrivera demain si déjà les déclarations de soutien doivent appeler de la part du pouvoir en place des réactions dignes des régimes autocratiques. On croyait qu’en fin de mandat, ce régime va enterrer une fois pour de bon, ses méthodes et sa politique d’intimidation. Erreur ! Les maux de ses errances et ses dérives en dix ans de conduite des affaires du pays sont de retour en cette période électorale. Les escadrons de la mort sont en mission pour mettre hors d’état de nuire tous ceux qui sont avec Patrice Talon et d’autres candidats qui appellent à la rupture totale. Après avoir imposé Lionel Zinsou comme candidat des Fcbe, ce pouvoir prêt à tout pour remporter l’élection de février prochain multiplie les occasions du pire, qui se présentent sous diverses formes : menaces directes, tentative d’enlèvement, censure des médias, pièges, guet-apens. Personne n’est à l’abri, sauf ceux qui applaudissent le candidat de Yayi Boni.
Ces pratiques n’ont rien à voir avec la culture démocratique dans laquelle Lionel Zinsou a été façonné. Lui qui prétend donner des leçons de démocratie, de civilisation et de grandes valeurs de l’humanité affiche une indifférence totale face à ces manœuvres. Le plus grave, c’est que tout ce qui se passe provient de son camp et tend à lui baliser le terrain pour prendre le pouvoir facilement. Si Lionel Zinsou qui a été éduqué dans la grande culture démocratique française, sans jamais y renoncer, ne se démarque pas, ou ne condamne pas ces agissements du pouvoir auquel il appartient et qui le coopte pour la course à la Marina, cela veut dire qu’il est comptable et complice. S’il n’est pas en mesure de faire arrêter ces manœuvres rétrogrades contre les citoyens, cela veut dire qu’il prend un mauvais pli et il faut s’en inquiéter s’il parvenait à gagner l’élection présidentielle. Déjà, il faut souligner que ce climat de psychose qui intervient dans la précampagne en cours entache sa personnalité et sa crédibilité.
FN