En résidence de création depuis trois semaines environ au complexe culturel "Le Centre-Bénin", M. Jean-Baptiste Janisset, jeune artiste d’origine française, remémore l’histoire de l’esclavage à travers ses oeuvres, tout en gardant une totale neutralité, a–t-on constaté, mardi soir, au cours d’une descente dans ledit complexe.
En fin de formation en Master2 à l’Ecole supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole, M. Jean-Baptiste Janisset travaille en permanence au complexe culturel ‘’Le Centre-Bénin’’, afin de proposer un travail non-conformiste au vernissage de l’exposition intitulée ‘’Terre de mémoire’’ vendredi prochain.
Au Benin, il essaye avec passion, de prélever des morceaux de mémoire culturel au service de la société. Avant chaque prélèvement, il fait des recherches en amont et crée de réelles amitiés avec chacune des personnes qui l’accompagnent durant le parcours.
Une fois qu’il révèle l'image avec de l'argile, il coule de la cire dans le négatif et ensuite il le fait réaliser en bronze par la fonderie royal d'Abomey. En travaillant ainsi, il confie « Je retrace l’histoire de l’esclavage par le biais des traces qui environnent notre espace. Je remets en mémoire ces choses du passé douloureux ».
Prenant « la révélation de l’image », comme regard plastique, cet artiste résidant à Nantes (France) essaye, contrairement à la plupart des artistes, d’être le plus neutre dans la pratique et être vecteur de l’alchimie.
Au cours de ce vernissage, l’artiste proposera le visage d’un esclave, des esclaves prêts pour l’embarquement (Oeuvres réalisées en bronze) et des projections de performances relatives au vodoun.
ABP/RAD/TB