« Nous avons choisi Lionel Zinsou parce que nous pensons qu’il est le candidat qui a les meilleures chances de l’emporter », a déclaré Me Adrien Houngbédji, président du Parti du renouveau démocratique (Prd). C’est une grosse surprise que les partis de l’opposition traditionnelle à Boni Yayi jettent leur dévolu sur le candidat de la mouvance Fcbe. Et Houngbédji porté au perchoir par l’union sacrée de l’opposition assume cette option. En réalité, ces forces politiques ont fait le choix du consensus dont le Bénin est passé maître depuis l’historique conférence nationale de février 1990. Et si ce choix est mû par des considérations objectives telles que l’unité nationale, le renforcement de la démocratie, de la stabilité politique, la réconciliation et le bien-être et non l’argent, c’est que le chantre de l’afro-optimiste, comme l’appellent si bien les français, incarne forcément l’unité nationale.
Zinsou unit opposants et mouvanciers
Lionel Zinsou est aujourd’hui le seul candidat à avoir des soutiens dans tous les départements, voire dans toutes les communes du Bénin. Et il attire et rassemble toutes les sensibilités politiques. Ces soutiens ne ressemblent pas à des réunions de façade, mais c’est toujours des mouvements qui ne sont en fait que des partis ou alliances de partis politiques fortement implantés dans la région qui soutiennent le candidat. C’est dire qu’on n’est plus dans la logique des intérêts partisans.
C’est grâce à ce consensus qui s’observe autour de Lionel Zinsou, que les acteurs et victimes de la révolution de 1972 à 1989 avaient célébré la réconciliation nationale en 1990 et écrit la base d’une démocratie réelle. « Je n’ignore pas le contexte mais je rappelle le mot Consensus ; je ne veux pas être candidat dans la dissension ; je ne veux pas diviser les gens… Ce n’est pas un consensus de parti mais un consensus qui doit dépasser le parti ; moi, je voterai pour le consensus », a déclaré le candidat Fcbe sur l’Ortb le 02 novembre dernier. Et aujourd’hui, la classe politique, toutes tendances confondues scellent les liens de ce consensus autour de sa candidature. Le moins que l’on puisse dire est que le Prd, la Rb et d’autres partis alliés des cauris, tels que l’alliance Eclaireur et l’Ub ont vu juste en s’inscrivant dans ce registre de large consensus. D’ailleurs, le président du Prd, Adrien Houngbédji a réclamé ce consensus avant d’apporter son soutien à Lionel Zinsou. Certes, les autres candidats à la présidentielle ne sont pas moins méritants, mais combien ont été capables de démontrer l’adhésion populaire à leur candidature ? Aujourd’hui, toutes les tendances politiques sans distinction aucune de se retrouvent dans le choix de Zinsou comme le prochain Président de la République.
Arnaud DOUMANHOUN