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Dépôt de dossier de candidature par le Premier Ministre Lionel Zinsou à CENA - Cotonou 12 janvier 2015. Dépôt de dossier de candidature par le Premier Ministre Lionel Zinsou à CENA |
Le président de l’Assemblée Nationale, Me Adrien Houngbédji a rompu le silence. Sur le plateau de la télévision nationale hier jeudi 28 janvier, le président du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) a d’abord fait le bilan de ses actions à la tête du parlement béninois et justifié ensuite, son alliance avec les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et la Renaissance du Bénin (RB) pour soutenir la candidature de Lionel Zinsou. A en croire Adrien Houngbédji, le PRD a fait ce choix parce qu’il estime que Zinsou a plus de chances de réussir.
Après avoir fait un bilan satisfaisant qui se résume à la prise de conscience des députés et la cohésion qui règne à l’Assemblée Nationale, depuis son investiture à la tête du parlement, Me Adrien Houngbédji est entré dans le vif du sujet sur lequel l’attendaient des milliers de Béninois. « Pourquoi avoir choisi Lionel Zinsou ? » « Après 25 ans d’opposition, nous avons décidé de soutenir un candidat qui a plus de chance de réussir afin de prendre part désormais à la gestion du pouvoir », dira Me Adrien Houngbédji avant de poursuivre : « Et, de tous les candidats que vous connaissez, il n’y a que Lionel Zinsou, d’abord parce qu’il est porté par la plus grande alliance du pays ». Pour le président du PRD, le moment auquel la décision du PRD est sortie, c’est-à-dire, la nuit du 12 janvier2016, n’est pas important parce que le bureau politique s’est vu contraint par le temps qui exigeait aux candidats de présenter leur dossier à la Céna avec leur logo. Ainsi, dira Me Adrien Houngbédji, « nous allons au congrès le samedi prochain et nous allons analyser le choix de Lionel Zinsou. Si le congrès l’entérine, alors, c’est parti, et si le congrès refuse, le bureau politique va prendre acte », a précisé le président du PRD. Dans son développement, il n’a pas omis de faire cas de l’alliance qui l’a porté à la tête du parlement en mai dernier. Il estime qu’elle n’existe plus et qu’elle a même accouché de près d’une dizaine de candidatures à la présidentielle. « Des candidatures autour desquelles le PRD ne saurait s’associer et perdre ses voix », a renchéri l’homme politique. « Boni Yayi est en fin de mandat et soutenir Lionel Zinsou n’a rien à voir avec Boni Yayi », a martelé le leader des ‘’Choco-Choco’’. Selon lui, les FCBE seules font une quarantaine de députés et leur union avec le PRD et la RB rend un K.O possible au scrutin du 28 février prochain. Me Adrien Houngbédji souhaite cependant que les élections soient paisibles, libres et transparentes afin de faire grandir une fois de plus la démocratie béninoise. Parlant de la démocratie, le président du PRD donne libre cours à tous ceux qui pensent que la candidature de Lionel Zinsou n’est pas opportune, que le PRD est une ‘’coquille vide’’ ou que l’alliance RB-PRD-FCBE n’a aucune chance. Le président Adrien Houngbédji s’interdit de dévoiler l’accord qui a conduit à cette alliance avec le candidat Lionel Zinsou. Il a également émis le souhait de voir les Béninois être des démocrates jusqu’au bout. Car, dira-t-il, critiquer l’autre de monopoliser la chaine nationale depuis dix ans et refuser de faire passer une émission sur une chaine privée est anti démocratique ».
Les atouts du PRD et de la RB pour la victoire de Zinsou
La chance d’occuper le fauteuil présidentiel est désormais plus visible. Et pour cause la qualité des soutiens qu’enregistre le candidat de la mouvance présidentielle. Mais à voir les forces en présence, cette élection qui focalise toutes les attentions tant de la part des Béninois eux-mêmes que de la communauté internationale risque de se terminer dès le premier tour par la victoire de Lionel Zinsou portée par une formidable alliance FCBE-RB-FCBE. Pour la grande majorité des observateurs avertis de la classe politique nationale, la victoire de Lionel Zinsou dès le premier tour de la présidentielle du 28 février 2016 ne fait pas l’ombre d’un doute. En effet, soutiennent les analystes politiques, Lionel Zinsou est le candidat de l’alliance FCBE-RB-PRD et de quelques partis non négligeables comme UB de l’Honorable Lucien Houngnibo et Eclaireur de l’Honorable Edmond Agoua. C’est dire que Lionel Zinsou est porté par la plus grosse force politique du Bénin disposant d’une majorité parlementaire confortable de 54 députés. Les FCBE disposant de 33 députés, la RB de 07 députés, le PRD 10 députés, l’alliance UB de 02 députés et l’Alliance Eclaireur de 02 députés au sein de la 7ème législature de l’Assemblée nationale. La configuration géographique de cette grande alliance politique montre également qu’elle quadrille tout le Bénin du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest ne laissant que peu de place aux autres forces politiques qui, dans leur ensemble ne disposent que de 29 députés sur les 83 que compte le parlement Béninois. C’est dire qu’en termes d’assise nationale, la grande alliance politique avec laquelle Lionel Zinsou affrontera ses adversaires au premier tour de la présidentielle du mois prochain n’a pas son égal sur l’échiquier national. Quand on pousse la comparaison au plan des élus communaux, municipaux et locaux, c’est un véritable fossé quasi insurmontable qui sépare cette formidable coalition FCBE-RB-PRD et alliés des autres groupes politiques qui soutiennent les autres candidats potentiellement sérieux que sont Sébastien Ajavon, Pascal Irénée Koupaki, Patrice Talon, Abdoulaye Bio Tchané ou encore Robert Gbian. Pour ces mêmes analystes politiques, par quelle alchimie les autres challengers de Lionel Zinsou pourront-ils renverser la tendance à un (01) mois de cette élection présidentielle ? Comment pourront-ils éviter le K.O alors que les responsables de la RB et du PRD ainsi que leurs militants affichent une détermination à toute épreuve pour faire gagner Lionel Zinsou au soir du 28 février 2016 ? En vérité concluent ces observateurs attentifs de la vie politique nationale, dans le contexte politique national actuel fortement marqué par un émiettement de l’électorat entre les candidats Ajavon, Talon, Koupaki, Bio Tchané et Robert Gbian, l’alliance FCBE-RB-PRD et alliés constitue un véritable ogre politique qui ne laissera aucune chance à ses adversaires le 28 février prochain.
Wandji A.
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