Ces derniers temps à Cotonou, avec le retour de l’harmattan, force est de constater du désordre sur les voies de la part des usagers de la route. Automobiliste et motocyclistes y compris les piétons « frigorifiés » semblent devenus fous.
La nuit aux environs de 22 heures, d’abord, la circulation ralentit petit à petit. Ensuite, vers les 23 heures jusqu’à minuit la ville s’assoupit. Tout cela à cause de l’harmattan, ce vent sec et froid voire glacial qui souffle dans les régions sahéliennes et tropicales en Afrique. Un tour dans la ville et vous verrez sur la chaussée, les places publiques, devant les boutiques fermées, les hangars ou appâtâmes et même sur les voies, des conducteurs de taxis-motos dormant ou ronflant, recroquevillés sur leurs motos. Pendant ce temps, certains d’entre –eux continuent de rouler parfois à la recherche de clients emmitouflés dans plusieurs chemise ou pullovers. Gare à vous, si vous ne faites pas attention, vous verrez cognez ou ramassez puisque soit le motocycliste ou l’automobiliste a tellement froid, qu’il conduit mal et vient vous heurter dangereusement. Mais il faut dire que c’est dès les premières heures du matin jusqu’à l’apparition des premiers rayons du soleil que le phénomène est visible. Les conducteurs de taxi-moto, les fameux zemidjan en langue locale fon ou goun font partie des principales victimes de l’harmattan puisqu’ils se signalent dans un sur trois accidents ou chocs. C’est vrai que l’ivresse, l’imprudence, la vitesse, les mauvais chargements de passagers ou de marchandises sont également sources de ces dangers sur la route. Mais retenons qu’en cette période d’harmattan marqué par un brouillard, un temps glacial et sec que les conducteurs de moto et d’auto « frigorifiés » font de mauvaises conduites sur les voies. A côté de cela, signalons que les piétons eux-aussi touchés par l’harmattan, avancent difficilement car tremblotant tout le temps. Avis surtout à ceux –là qui ne se lavent pas du tout. Conséquence, on a froid, on bouge difficilement alors qu’on est pas au pôle nord ou au pôle sud, aux pays des esquimaux.
René Adéniyi