On aurait dit un prince revenu au bercail. Les populations de BouKoumbé, Cobly et Matéri, dans le département de l’Atacora, ont réservé un accueil des grands jours à Abdoulaye Bio Tchané en tournée dans le département depuis ce jeudi 28 janvier 2016. Dans chacune de ces localités, une foule immense est allée à sa rencontre pour l’écouter et l’applaudir. A Boukoumbé où il est considéré comme un fils du terroir pour y avoir vécu dans sa prime enfance, les populations l’ont carrément porté en triomphe, avant d’écouter son message. Idem à Cobly où, sous la férule du coordonnateur communal ABT, Kyansi Yantébossi, les populations lui ont redit leur joie de le voir dans la course aux présidentielles et surtout d’avoir bravé les difficultés liées à l’état défectueux de la seule d’accès à la commune. C’est pourquoi, dès le départ, Bio Tchané a fait du désenclavement de ces communes et de la viabilisation des régions frontalières, son cheval de bataille. « Je suis un héritier politique du général Mathieu Kérékou. J’ai travaillé pendant quatre (4) ans a ses côtés et je m’engage a remettre le pays au travail », a-t-il dit à Cobly. A Matéri, la maison des jeunes était devenue trop exigüe pour accueillir l’immense foule venue l’accueillir. Pour nombre d’observateurs, ABT est en train de détrôner les FCBE dans cette localité. Hommes et femmes, jeunes et moins jeunes ont accouru pour lui dire leur soutien. « Mon ambition, a dit le candidat a l’élection présidentielle de février et mars 2016, c’est de promouvoir les valeurs incarnées par le général Kérékou, valeurs qui sont entre autres, redonner espoir à notre système démocratique en réinstaurant un Etat de droit, préserver l’unité nationale et inculquer le respect du bien public au citoyen. En dix ans, le pays a perdu ses repères et il n’est pas tolérable qu’on continue de se comporter comme si tout allait pour le mieux dans le pays ». Des voix se sont levées pour faire part des difficultés auxquelles les populations sont confrontées. Manque d’eau potable et d’électricité, insuffisance d’écoles et de centres de santé, mauvais état des routes et des pistes…Autant de difficultés partagées par les populations de Boukoumbé, Cobly et Materi. Aujourd’hui encore, ce sont des localités difficilement accessibles. Dans ces communes pour la plupart frontalières, les populations pour certaines se demandent pourquoi elles n’ont pas accès à la prospérité dite partagée. « Il nous arrive de nous rendre dans les pays limitrophes pour profiter du bien-être des autres », témoigne un habitant de Matéri. Eau, électricité, centres de santé, postes de sécurité et même moyens modernes de communication constituent leurs sources de souffrance dans une zone qui fait frontière avec le Burkina-Faso et le Togo. « Toutes ces lacunes seront corrigées quand je serai à la tête du pays, j’en ai les moyens et je ferai en sorte que nos jeunes et les femmes sortent de leur situation de précarité pour emprunter un chemin plus moderne de développement », assure Bio Tchané avant d’ajouter qu’ensemble, c’est possible.
Wandji A.