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Candide Azannaï à propos de l’Alliance Fcbe-Prd-Rb : «Ils ont vendu du Kpayo à Lionel Zinsou»
Publié le mardi 2 fevrier 2016  |  La Presse du Jour
Candide
© Autre presse par DR
Candide Azannaï
Président du parti « Restaurer l’Espoir »




Hier, dimanche 31 janvier 2016, l’honorable Candide Azannaï était l’invité de l’émission «le grand rendez-vous» de la radio Soleil fm. Occasion pour lui de porter son jugement sur l’alliance des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) avec le Parti du Renouveau démocratique (Prd) et la Renaissance du Bénin (Rb) qui soutient la candidature de Lionel Zinsou. Et pour le président du parti « Restaurer l’Espoir », il n’y a pas à avoir peur de cette coalition.


Sur les antennes de la raio Soleil Fm hier, Candide Azannaï a «exécuté» la coalition Fcbe-Prd-Rb. «La location de logo n’équivaut pas à la location de militants», a dit le député. Le patron du parti «Restaurer l’espoir» et soutien du candidat Patrice Talon, a relativisé l’espoir que suscite cette alliance chez les contractants en déphasage direct avec un électorat hébété et trahi. Car en «louant» les logos respectifs de leurs partis politiques à Lionel Zinsou, candidat et héritier politique des deux mandats de Boni Yayi, Adrien Hougbédji et Léhady Soglo ont vendu au président sortant et à son dauphin, un pagne emballé dont personne ne peut juger ni de la longueur ni de la qualité. Et c’est à leur risque et péril ! Car la mobilisation et le changement voulu et exprimé par l’ensemble du peuple béninois à l’occasion de l’élection du président de l’Assemblée nationale le 19 mai 2015 restent intacts. Dévier de ce chemin, c’est s’égarer, c’est considérer les électeurs comme des demeurés incapables de comprendre ce qui leur sied. Car, comme si les Béninois étaient amnésiques et ont dû oublier si vite l’enjeu de la Présidentielle, les hommes politiques obnubilés par leur business électoral, ont pensé qu’il suffit d’un claquement de doigts pour que ceux qui ont accordé leurs suffrages aux partis d’opposition abandonnent leurs aspirations pour les suivre dans une nouvelle aventure, un peu comme on transvase un liquide. Les «loueurs de logos», et Me Adrien Houngbédji, en particulier, en est si conscient qu’il multiplie les soubresauts et imagine mille et une astuces de diversion pour tenter de persuader l’électorat à comprendre son choix. Mais en faisant sa maladroite sortie sur la télévision nationale cette semaine, il s’est plongé davantage.


«Je ne veux plus être un opposant »
De ses prétextes et tentatives de justification présentés, le peuple béninois n’aura retenu qu’un seul argument : «Adrien Houngbédji ne veut plus faire l’opposition et est prêt à pactiser avec tout le monde, y compris le diable». Du coup, tout l’argumentaire échafaudé autour de son «choix politique intéressé», s’écroule comme un château de cartes. Il a mécaniquement choisi d’aller en aventure, faisant fi des aspirations et du rêve du peuple béninois d’en finir avec l’imposture qui dure depuis dix ans.


Candide Azannaï a donc raison de lancer un avertissement aux loueurs et aux locataires de logos : ils ont contracté un marché qui n’offre aucune garantie d’exécution. Car, les locataires ont désormais les logos sur papier mais ils ne peuvent avoir l’électorat déterminé à faire table rase de dix ans d’errements politique et économique. Car, au regard de la nature de l’élection, des contextes et des enjeux, le comportement des électeurs peut varier d’une élection à une autre, surtout lorsque les responsables politiques pour qui ils ont de la sympathie ne sont plus personnellement candidats dans la compétition électorale.


Se plaçant même dans l’hypothèse où l’électorat de Léhady Soglo et Adrien Houngbédji les suivrait, cela constituerait un non événement. Et l’argumentaire du leader de «Restaurer l’espoir» se fonde sur les chiffres de la Cour constitutionnelle, ultime arbitre de la compétition électorale présidentielle. A l’issue des dernières élections, le Prd n’a bénéficié que de 10% des suffrages exprimés tandis que la Rb n’en a pesé que 4,5 ou 5%. Ce qui permet là encore de relativiser ces ralliements qui ne constituent qu’une tempête dans un verre d’eau. Adrien Houngbédji a déclaré, par ailleurs, qu’il s’est rallié au camp de la «gouvernance ventilateur» sous prétexte que les Fcbe constituent la plus grande force politique du Bénin.
Faux calcul politique


Il se fout ainsi le doigt dans l’œil dans la mesure où il s’appuie sur les résultats des dernières élections législatives, qu’on ne saurait confondre avec une élection présidentielle dont Yayi Boni au plus bas dans l’opinion n’est même plus candidat. Mais il faut vite classer ce poids politique dans la mesure où de nombreux artisans de ce résultat des législatives qui séduit Hagbè ont quitté le navire politique en dérive. Refusant de se faire conduire comme du bétail politique, Karim Chabi Sika, Marcel de Souza, Alexandre Hountondji, Nassirou Arifari Bako, Rachidi Gbadamassi, Aké Natondé ont tourné le dos à Boni Yayi et à son candidat Lionel Zinsou. Les uns courent aussi le fauteuil présidentiel. Ceux qui n’ont pas fait cette option soutiennent d’autres candidats. Où se situe alors la force politique qui semble éblouir Hagbè et qu’il brandit comme le gage d’un K.O électoral imminent ? Manifestement, Boni Yayi a fini par avoir à l’usure Adrien Houngbédji. Au soir de sa carrière politique et d’un long rêve présidentiel brisé, Adrien Houngbédji fonce dans le mur, tête baissée. Il tente d’entraîner le Prd dans sa course vers l’abîme. Les militants et sympathisants du parti ont heureusement compris qu’il ne faut pas le suivre vers le précipice.


Junior Fatongninougbo
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