Ce vendredi 5 février 2016 démarre dans le Borgou et l'Alibori la distribution des cartes d'électeur pour la présidentielle du 28 février 2016. Le président du Cos-Lépi, l'organe chargé de les réaliser, l'a annoncé ce jeudi 4 février lors d'un point de presse de présentation des nouvelles cartes. C'était l'occasion pour Augustin Ahouanvoébla de rassurer sur la distribution effective de toutes les cartes d'électeur au plus tard le 24 février.
Le président du Cos-Lépi a cependant reconnu qu'il y a eu du retard dans l'impression des cartes. Pourquoi ? L'opérateur technologique n'a pas vite reçu les fonds nécessaires au démarrage de la prestation. La production des cartes est d'ailleurs en cours, et la dernière sortirait au plus tard le 10 février, précise le président du Cos-Lépi. En réalité, la structure en charge de l'actualisation du fichier électoral a décidé de lancer la distribution au fur et à mesure que les cartes sont imprimées. Les cartes des électeurs de l'étranger ont ainsi été éditées en premier et leur distribution a déjà commencé.
A l'interne, après les électeurs des départements du Borgou-Alibori, ceux de l'Atlantique-Littoral seront en possession de leurs cartes. Selon le plan, c'est par le Mono-Couffo que la distribution prendra fin. "Ce n'est pas pour pénaliser quelqu'un (...) Travaillons dans le sens que notre pays soit apaisé et évitons l'animosité", a plaidé le président du Cos-Lepi.
Report envisagé
Ces explications Augustin Ahouanvoébla les a répétées à la délégation des candidats (ou leurs représentants) à la présidentielle qui s'étaient rendus au siège du Cos-Lépi ce même jeudi. Ils ont apprécié la qualité des nouvelles cartes d'électeur munies de trois niveaux de sécurité selon les concepteurs et ayant valeur de pièce d'identité. Seulement, le rapprochement de la fin théorique de la distribution des cartes avec la date du scrutin (le 28 février) inquiète la délégation de candidats. Cela est "très grave", affirme Sacca Lafia, délégué du candidat Patrice Talon qui a porté la voix de la délégation. Il demande le report d'une semaine de la date du scrutin, soit au 6 mars. Les partisans du report devraient s'adresser à la Cour constitutionnelle à cette fin.
Vincent Agué