Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Présidentielle de 2016 : La campagne électorale, un terreau pour le virus Lassa ?
Publié le samedi 6 fevrier 2016  |  Fraternité




Les appréhensions des autorités sanitaires sont légitimes. La peur des populations est encore plus grande. La campagne électorale pour la présidentielle de 2016 démarre, d’ici quelques jours, avec la menace d’une forte propagation de la fièvre hémorragique à virus Lassa. Des risques à prendre par les candidats, leur staff de campagne et les populations. En ces moments de mobilisation de foule et de déplacement des militants, toutes les conditions sont réunies pour la propagation des virus dont celui de Lassa qui, depuis quelques jours, a fait son apparition à Tchaourou.


Mais, l’inquiétude des citoyens en dépit de la réaction des autorités sanitaires, va grandissante. Car, le gouvernement béninois semble ne pas prendre la mesure des risques de propagation de la fièvre à virus Lassa, au cours de cette période de précampagne et bientôt de la campagne électorale. D’ailleurs, très peu d’informations sont disponibles quant aux dispositions que prennent les autorités sanitaires pour faire face aux mouvements de foules, des centaines de militants parfois mobiles d’un point à un autre, ou pour leur sensibilisation. Pourtant, dans un pays organisé, les autorités gouvernementales ne devraient pas attendre plus, pour déployer des mesures d’urgence tout au moins visibles sur le terrain.


Sauf preuve du contraire, le gouvernement est encore sur la défensive. Préoccupé par sa survie politique et à gérer le quotidien. Pendant ce temps, le virus Lassa compte ses premières victimes. D’ailleurs, à l’instar d’Ebola, ce virus constitue une très grande menace sanitaire et se propage à un rythme infernal. Selon l’Agence Bénin presse, plus de 20 cas suspects ont déjà été détectés à la date du 31 janvier 2016 dans le Borgou. Et quand on sait que dans les prochains jours, beaucoup de candidats et de militants seront appelés à être plus mobiles dans des localités proches du foyer de l’infection, il est impératif d’agir contre le virus Lassa. Et, ce ne sont pas les communiqués diffusés actuellement à travers les médias pour prévenir les populations sur les moyens de contamination, qui arrêteront le mal. Il faut des dispositions adaptées sur le terrain.

Au-delà de l’assurance
Pis, pendant que le ministère de la santé annonce pouvoir circonscrire l’épidémie avant le 10 février, c’est-à-dire deux jours avant le début de la campagne électorale, les mouvements de foules sont orchestrés par les acteurs politiques presque tous les jours, notamment les week-ends. Même dans les localités proches du foyer de l’infection, l’on ne se soucie guère d’interdire provisoirement les grands rassemblements surtout qu’officiellement, la campagne électorale n’est pas encore lancée. En tout cas, c’est une grave faille en ce qui concerne la prévention contre la propagation du virus. Et, elle n’augure pas d’une grande sérénité au niveau des acteurs qui seront impliqués dans la prochaine campagne électorale.
Et pour qu’il n’en soit pas ainsi, les autorités sanitaires avec l’appui du gouvernement ont besoin de mettre immédiatement en branle et de façon pratique et intense tout l’arsenal possible de prévention. L’heure est grave. Il n’est plus seulement question de rassurer comme le font les responsables en charge de la surveillance épidémiologique, il faut passer à l’offensive contre le virus Lassa.
Commentaires