Depuis quelques jours, sur les réseaux sociaux repris par
certaine presse, le bruit court que le fichier électoral national
aurait été «gonflé » avec l’ajout de plus d’un million
d’électeurs fictifs. A la réalité, il s’agit d’une pure invention ou tout au moins une mal compréhension de ceux qui se veulent vecteurs de telle rumeur. Ce qu’il convient de retenir est qu’entre les élections Législatives d’avril 2015 et l’élection présidentielle de février 2016, il y a eu exactement 231.577 nouveaux électeurs. En effet, aux élections législatives de 2015, il y a eu 4.470.591 d’électeurs. Pour les élections présidentielles de février 2016 ce nombre passe à 4.702.168. La différence c’est donc 231.577 électeurs contrairement à ce que la rue clame ça et là. Le million d’électeurs dont on parle c’est certainement l’augmentation qu’il y a eu entre les Présidentielles de 2011 avec 3.706. 515 électeurs et celles de 2016 avec 4.702. 168 électeurs soit une augmentation de 1.195.453. Voilà la vérité. Par ailleurs, il faut retenir que les 11 membres du COS-LEPI ont opté pour des candidats différents et ne sauraient laisser un de leur collègue avantager d’une quelconque manière son candidat
au détriment du leur. De plus, le nombre d’électeur est connu et
publié sur internet. C’est 4.746.348 électeurs dont les cartes
sont regroupées par poste de vote, par bureau de vote par quartier/village, par arrondissement, par commune, par département. D’où pourraient provenir ces électeurs dits fictifs ? Dans quels centres/bureaux iraient-ils voter ? La chose est clairement impossible à ce niveau là. S’il devrait avoir fraude ce serait parce que les partis politiques n’auraient pas joué convenablement leur rôle.
En tout état de cause, au regard des données actuelles,
l’augmentation constatée au niveau de la liste électorale (et qui ne fait pas le quart du million) s’explique aisément par la prise en
compte des nouveaux majeurs ( ceux qui ont 18 ans entre les élections législatives d’avril 2015 et les élections communales et
locales de juin 2015 plus ceux qui ont atteint cet âge entre juin 2015 et février 2016), des omis réhabilités par la Cour Constitutionnelle et par le COS-LEPI et des béninois de l’extérieur. Et comme la confiance n’exclut pas le contrôle, le président du COS-LEPI a déjà invité les partis politiques à retirer auprès de ses services, des mandats en vue d’observer la distribution desdites cartes et décelés les supposés électeurs fictifs. Tout est dit !
De la polémique sur le nombre de poste de vote entre
2013 et 2015. Le COS LEPI demande aux personnes qui l’ont évoqué de donner la preuve de l’existence des 51 postes de vote dit fictifs avec leur situation géographiques, la précision des localités qui les abritent, le nombre et l’identité d’électeurs dans chacun de ces postes évoqués afin que l’institution clarifie et apporte les réponses qui s’imposent.
Jean-Marc Aurèle AGOSSOU