Dix-sept cas dénombrés à Tchaourou où l’épidémie s’est déclenchée, cinq cas à Parakou, un à Bembèrèkè et un autre à Kalalé, le Borgou a déjà enregistré au moins vingt-quatre cas de personnes suspectées d’être atteintes du virus de Lassa. Une dizaine de personnes en sont déjà mortes. Si à Kalalé et à Bembèrèkè, l’on est encore à l’étape de suspicion, les cas de Parakou et de Papané (Tchaourou) se sont révélés positifs après analyse des prélèvements.
Dr Fatioulaye Issa Djibril, directeur départemental de la Santé du Borgou-Alibori, s’est entretenu vendredi 5 février dernier avec le personnel du Centre hospitalier départemental (CHD-Borgou), pour rassurer des dispositions prises. C’est en vue de contrer le mal pour le grand soulagement des populations. Il a invité les agents de santé à être très prudents et à ratisser large, en notifiant automatiquement tout cas suspect de fièvre, vomissements/nausées, diarrhée, maux de tête, douleurs abdominales, musculaires ou articulaires, difficultés de respiration, œdèmes ; la maladie de Lassa n’ayant pas de signes propres. Au nombre des mesures, les équipements de protection sont disponibles ; le gros effectif du personnel des pavillons, en l’occurrence les stagiaires, a été réduit dans le but d’atténuer le facteur de risque de contamination (par la peau) que constitue la promiscuité.
Les populations sont exhortées à rester vigilantes, à éviter de se serrer les mains au cours des salutations et à adopter des mesures d’hygiène corporelle et alimentaire strictes. Il importe de garder les céréales et les tubercules à l’abri des rats et autres rongeurs et se laver les mains à l’eau et au savon, après les toilettes ou après avoir manipulé les ordures de quelque nature et avant de toucher aux repas?
Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori