A quelques jours du démarrage officiel de la campagne pour la présidentielle 2016, la population béninoise est très inquiète du fait de certaines informations alarmantes au sujet de la distribution des cartes d’électeurs et du report ou non du scrutin. Cette situation interpelle les responsables des institutions en charge des élections qui doivent rompre le silence, donner la vraie version des faits afin de rassurer les Béninois sur le bon déroulement des élections.
Les Béninois attendent des réponses à deux grandes préoccupations. Tous les électeurs, pourront-ils avoir à temps et à leur disposition, leur carte pour aller voter le 28 février prochain ? Est-ce vrai que le Bénin est actuellement confronté à d’énormes difficultés au sujet de la confection et de la distribution des cartes d’électeurs au point où la seule porte de sortie, c’est le report du scrutin pour éviter l’impasse ? Récemment, les responsables du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi), ont annoncé que pour un début, la distribution des cartes d’électeurs va démarrer dans l’Atacora et se poursuivra dans l’Atlantique et le Littoral en attendant que l’opération ne se déroule dans les autres départements. Mais la réalité est que sur le terrain, les choses ne se passent pas de cette manière. Et ce qui est inquiétant ou alarmant, c’est que des leaders politiques ou de la société civile alertent déjà les populations pour dire qu’il n’est pas possible que tous les électeurs aient leur carte avant l’échéance qui est fixée pour la tenue du scrutin et qu’il faut à tout prix reporter la date préalablement fixée au 28 février au risque de voir le Bénin se retrouver dans l’impasse.
Face à des informations aussi graves ou préoccupantes, les responsables des institutions en charge des élections, ont le devoir ou l’obligation d’apporter des réponses pour que cesse la polémique. Il faut une réponse claire pour fixer chacun sur la distribution des cartes d’électeurs et il faut également une autre réponse pour rassurer les citoyens s’il y aura report ou non du scrutin. Le Bénin n’est pas à son premier essai ou sa première expérience en matière d’élection et à su toujours bien gérer les problèmes qui se posent. Si l’on restait donc dans l’hypothèse que les autorités ou responsables à divers niveaux, sont de bonne foi, contrairement aux informations propagées sur une fraude en préparation, les responsables des institutions en charge des élections, quelles que soient les difficultés, peuvent remettre les pendules à l’heure pour une élection transparente et apaisée. On a le droit de croire que le Bénin, comme par le passé, peut encore réussir la prochaine présidentielle à la satisfaction de son peuple.
Euloge R