Déplacement du Chef de l`Etat à l`extérieur : Yayi encore à l`Elysée hier

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Publié le mardi 9 fevrier 2016 | La Presse du Jour

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Conférence sur le thème : "Energies, Ressources Pétrolières et Minières : Moteur d`un Développement Durable au Bénin"
Jeudi 24 Avril 2014, Palais des Congrès, Cotonou : Le Président Boni Yayi procède à l`ouverture officielle de la Conférence sur les Energies, Ressources Pétrolières et Minières Photo : Son Excellence Monsieur Boni Yayi, Président du Bénin

Le Chef de l’Etat béninois a été reçu à l’Elysée hier, lundi 8 février 2016. Pour Boni Yayi, ce sont des visites à son homologue français, François Hollande, qui se multiplient ces derniers temps.
L’Elysée est devenu l’autre Marina pour Boni Yayi. Tellement il se plaît à fréquenter ce palais du président français. L’année dernière, Yayi s’y est rendu au moins deux fois. Le 9 juin 2015, il a été reçu à l’Elysée dans le cadre d’une «visite de travail de 48 heures» en France. Le communiqué de l’Elysée qui a sanctionné cette visite précisait que les deux chefs d’Etat «ont évoqué la situation au Mali, où les armées des deux pays sont engagées depuis 2013. Ils se sont réjouis des progrès obtenus dans la lutte contre le terrorisme et des avancées politiques contenues dans l’accord d’Alger. La signature de cet accord et sa mise en œuvre doivent permettre de consolider durablement la paix au Mali». D’après le même communiqué, Hollande et Yayi ont également évoqué la préparation de la conférence de Paris sur le Climat (COP21) qui a eu lieu en fin d’année 2015 à Paris. La visite du Président Yayi entrait aussi dans la droite ligne de celle que François Hollande a effectuée à Cotonou le 2 juillet prochain. Moins de deux mois après avoir reçu Hollande, Yayi l’a revue à l’Elysée le 18 août 2015. La lutte contre la secte terroriste Boko Haram, l’engagement du Bénin à mobiliser un bataillon pour compléter les efforts du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad, la préparation de la Cop 21 étaient au menu de cette visite, précisait le communiqué de l’Elysée. Hier, Yayi était encore à l’Elysée. Une visite sanctionnée par ce communiqué : «Le président de la République a reçu le 8 février, au Palais de l’Elysée, M. Thomas Boni Yayi, président de la République du Bénin. Il lui a exprimé ses félicitations pour ses deux mandats à la tête de la République du Bénin et a souligné la vitalité de la démocratie béninoise. Il a exprimé le souhait que les élections présidentielles de fin février se passent dans les meilleures conditions. Les deux Chefs de l’Etat ont évoqué la situation dans la région et marqué leur mobilisation pour lutter contre les groupes terroristes en Afrique de l’Ouest. Ils ont conjointement appelé le président du Burundi à mettre fin aux violences dans son pays et à accepter de dialoguer avec ses opposants sans condition préalable». Cette visite pourrait ne pas être la dernière. Yayi pourrait décider de s’offrir une tournée d’adieu auprès de ses homologues après la présidentielle. Pour l’heure, on retiendra qu’après la visite du 9 juin 2015, Yayi a formé un nouveau gouvernement avec pour Premier ministre, Lionel Zinsou, un Franco-béninois, devenu son candidat. Certaines indiscrétions avaient indiqué, à l’époque, que cette nomination était au centre des débats de cette visite du 9 juin 2015. Aujourd’hui, le Bénin est à moins de 20 jours du 1er tour de l’élection présidentielle. Quelles indiscrétions pourraient bien entourer cette visite d’hier, alors que le candidat de Yayi, le Franco-béninois, est fortement contesté par une partie des Béninois ? La question se pose vraiment.
Houngbédji aussi à Paris
Adrien Houngbédji a emboîté le pas à Boni Yayi en France. Le président de l’Assemblée nationale a pris le vol hier nuit en direction de Paris. Deux déplacements que les observateurs avertis trouvent déjà qu’ils sont sans doute inscrits dans le cadre du scrutin du 28 février prochain. Sans doute que la question de la présidentielle du 28 février prochain sera à nouveau discutée en France. A cet effet, une rencontre Hollande-Houngbédji-Yayi n’est pas exclue au sujet du cas Lionel Zinsou. Une candidature qui a du mal à prendre malgré les ralliements du Prd et de la Rb. Dans ces conditions, il n’y a pas de doute que Lionel Zinsou est effectivement le candidat de la France. Si non, quelle coïncidence que Houngbédji se retrouve à Paris au même moment que Yayi ? Aujourd’hui, la situation est telle que la France a tout intérêt que ça soit Lionel Zinsou ou personne qui dirige le Bénin à partir du 6 avril prochain. Il revient alors aux Béninois de prendre leurs responsabilités. Car, cette coïncidence relance à n’en point douter certaines inquiétudes exprimées par des personnalités béninoises sur cette candidature de Lionel Zinsou, notamment Nicéphore Dieudonné Soglo et d’autres. Ce qui est sûr, plus rien n’est caché. On saura tout de ces déplacements de Houngbédji et de Yayi dans le pays de Hollande.
JMS