Poursuite de l’examen des dossiers des anciens ministres à l’Assemblée : Noudégbessi envoyé devant la Haute cour de justice (Le dossier Fassassi abordé ce jour)
Publié le mardi 19 fevrier 2013 | La Presse du Jour
La requête du chef de l’état au sujet de la demande de poursuite de l’ex ministre de l’environnement devant la Haute Cour de justice dans l’affaire «scandale du chantier de l’Assemblée» a reçu un écho favorable, à l’instar des autres dossiers déjà étudiés. La commission des lois a accepté la requête et aborde le dossier de Kamarou Fassassi ce jour.
Le sort de l’ex ministre de l’environnement François Noudégbessi a été scellé hier en commission des lois à l’Assemblée nationale. Les membres de la commission ont voté en faveur de la poursuite du ministre Noudégbessi sans discourir. En effet, la position du Parlement et surtout celle des députés de la mouvance sur le cas Noudégbessi étaient connues. Le débat qui a suivi la communication du ministre de l’environnement, de l’habitat et de l’urbanisme Blaise Ahanhanzo-Glèlè le 18 décembre 2012 devant la représentation nationale pour élucider les tenants et les aboutissants du blocage du siège du Parlement, a laissé présager la position des députés. Il est reproché au ministre Noudégbessi une gestion hasardeuse du dossier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale. A en croire son successeur, le ministre Blaise Ahanhanzo-Glèlè qui a porté le dossier devant la bridage économique et sociale, le projet de construction du siège de l’Assemblée nationale a été initié en 2002 par le gouvernement à travers le ministère en charge de l’habitat et de l’urbanisme. Dans sa phase exécutive, le maître d’ouvrage, c’est-à-dire le ministère de l’environnement et de l’urbanisme, a choisi Serhau Sa pour conduire les travaux en qualité de maître d’ouvrage délégué à travers trois différentes conventions. A l’analyse du tableau de réalisation physique des travaux au 31 Août 2012, il ressort aux dires du gouvernement que «certaines entreprises bien qu’ayant perçu l’avance de démarrage, n’ont pas progressé dans la réalisation des travaux ». Le ministre indexe ainsi les entreprises des lots 2, 6, 7, et 10. Or, le gouvernement a mobilisé, depuis le démarrage des travaux, une somme de 14.054.000.000 F Cfa. Les engagements financiers relatifs au projet s’élèvent à 22,394 milliards TTC contre un décaissement de 12,740 milliards. Qu’est-ce qui justifie alors le blocage assorti de plus de 20 mois de retard constaté sur le chantier ? Le ministre Ahanhanzo-Glèle trouve trois types de réponses. Primo, les raisons évoquées pour justifier le retard du chantier à sa descente sur le terrain sont liées à la nature marécageuse du site. Ce qui a nécessité des dispositions spéciales pour les fondations. Ensuite, il y a le retard dans le paiement de certaines avances de démarrage, en l’occurrence pour le gros œuvre après l’ordre de commencer les travaux. Tertio, la mauvaise organisation des entreprises exécutantes a surtout joué sur les délais contractuels, avait expliqué le ministre. Le gouvernement semble ainsi situer la responsabilité au seul niveau du maître d’ouvrage délégué qu’est Serhau Sa. Tout ceci justifie le quitus que la commission a donné à la requête du chef de l’Etat. On apprend de sources proches de la commission des lois de l’Assemblée nationale que le dossier de l’ancien ministre de l’énergie Kamarou Fassassi sera abordé ce jour en commission.