La poursuite de certains ministres devant la Haute Cour de Justice anime désormais l’actualité au Bénin. Pour une première fois, tout le peuple à travers les députés veut montrer au monde entier son ferme engagement à lutter contre la corruption et la mal gouvernance. Une sérénité est alors nécessaire pour que tout se passe dans le respect des droits des personnes soupçonnées.
Les textes et rien que les textes. Voilà ce que doivent privilégier aujourd’hui le gouvernement, les députés à l’Assemblée nationale, la justice et les membres de la Haute Cour de Justice. C’est le seul gage du succès de l’entreprise visant à remettre de l’ordre dans la gestion des biens publics au Bénin. Il est important que toute la procédure soit conduite sans chasse aux sorcières, sans volonté de nuire, sans guéguerre politique et sans règlement de compte. Les députés doivent pouvoir travailler en toute franchiase d’esprit et d’actes pour qu’une fois au moins on puisse voir clair dans une poursuite de membre du gouvernement devant la Haute Cour de Justice. Le moment est donc venu de prouver à la face du monde que la Haute Cour de Justice est utile comme institution au Bénin.
Accepter de rendre compte
Les ministres interpelés dans les présents dossiers ne devraient pas avoir de souci à se faire. Certes, ils partent comme des pionniers pour la mise en essai de la poursuite de membre du gouvernement devant la Haute Cour de Justice, mais ils ne devaient rien craindre si tant est qu’ils ont géré les affaires publiques suivant les règles de l’art. Mais si ce n’était pas le cas, ils serviront d’exemple pour démarrer la poursuite devant cette institution. Il est alors utile qu’ils coopèrent honnêtement. Et si la procédure n’est entachée d’aucune irrégularité, il faut qu’ils acceptent d’assumer s’il y avait des erreurs dans leur gestion. Ce serait leur contribution à la mise en œuvre de la bonne gouvernance au Bénin. C’est le moment plus que jamais où chacun doit jouer sa partition avec patriotisme et amour du prochain.