 |
NEWS |
© AFP
Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi en France Mercredi 6 Février 2013. Paris. Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi a ete recu en audiance par le président français Francois Hollande |
La politique béninoise révèle toujours des surprises. Au cours de ses dix années de mandature du chef de l’Etat, le docteur Boni Yayi a su donner à la classe politique béninoise, les leçons d’une bonne politique.
Par : Patrick AMOUSSOU
Après dix années de règne, le chef de l’Etat le docteur Boni Yayi a réussi à faire le jeu du consensus à quelques jours de la fin de son mandat. Malgré les acharnements contre sa personne, le président de la république semble mettre fin à la haine que certains apprentis politiciens nourrissaient pour lui. Il a réussi à drainer derrière son candidat, en cette fin de mandat, ses opposants de tous les temps. Lionel Zinsou, le candidat qui fait déjà l’unanimité dans le rang des verts. Le ralliement de Houngbédji Adrien à sa cause demeure une leçon de démocratie. Eric Houndété n’en est pas un. Pendant dix ans, il a su animer le palais des gouverneurs avec des questions orales sur bien dossiers brulants. Aussi aura-t-il avec des castagnettes et gongs réussi à rejeter le budget du gouvernement Boni Yayi. Il a compris finalement que son destin politique était dans le camp Yayi. Ce dernier qui a toujours régné en maître à la tête de l’Etat Béninois, vient de prouver son professionnalisme en politique. Après des années de guerre, des marches de protestations, des lettres ouvertes à travers les colonnes des journaux, les anciens opposants de Boni Yayi, se prosternent désormais à ses pieds puisqu’ils trouvent en son candidat, celui imposé à ses alliés, un leader hors pairs. Une stratégie digne d’un professeur de rang magistral qui sait méthodiquement réunir autour de ses idéaux même ses pires ennemis. Léady Soglo, président de la renaissance du Bénin, constitue un autre exemple. Il y a encore quelques mois, ce dernier a exclu Christian Sossouhounto, alors ministre de l’environnement du chef de l’Etat du parti compte tenu de son entêtement a déposé le tablier. Bien que Léhady Soglo ait traité de tous les noms, le président Boni Yayi, le leader de la renaissance du Bénin reconnait ses qualités d’homme politique avéré. L’autre activiste du nom, Léon Basile Ahossi, bien qu’ayant refusé de pactiser avec le chef de l’Etat en rejetant sa proposition de faire partie du gouvernement, s’est finalement rallié à sa cause à travers Lionel Zinsou, le candidat de la continuité. En 2011, il a à travers un K.O historique damé les pillons à tous les politiciens de l’opposition d’alors. Adrien Houngbédji, le plus humilié dans ce combat bien qu’il soit porté par une horde de politiciens, ne cesse de réclamer que la victoire était sienne. Il a enfin compris la leçon que seul Boni Yayi est détenteur du secret de la politique. Même après avoir traité le gouvernement de ventilateur, le président du parti du renouveau démocrate, reconnait que Boni Yayi demeure leur professeur en politique. De tous les présidents de l’ère du renouveau démocratique, Boni Yayi a su démontrer à tous les politiciens Béninois, les leçons de la politique positive qui réunit tant les alliés mécontents que les opposants radicaux. Aller à son école reste une leçon de démocratie.
| Nos réseaux sociaux |
|
Tous les articles d'actualités
