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Cafouillage au Cos-Lépi : Où sont passés les cartes d’électeurs ?
Publié le mercredi 10 fevrier 2016  |  Fraternité
Augustin
© Autre presse par dr
Augustin Ahouanvoebla




Les suspicions s’enflent autour de la disponibilité des cartes d’électeurs et de la fiabilité du fichier électoral. Le président du Cos-Lépi, Augustin Ahouanvoèbla a perdu de son assurance. A l’intérieur comme à l’extérieur du pays, le Conseil d’orientation et de supervision (Cos) de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) est décrié. Ce n’est plus des rumeurs, à environ 18 jours du premier tour de l’élection présidentielle, les cartes d’électeurs sont indisponibles. L’heure est bien grave car, la présidentielle n’est pas une élection locale, et un nouveau président doit prêter serment le 6 avril 2016. Une fois de plus le Cos-Lépi est au cœur de la polémique. « Plus de 50% des Béninois de l’extérieur qui se sont récemment fait enrôler en France n’ont pas pu obtenir leurs cartes d’électeurs, parce que leurs noms auraient disparu du fichier électoral. Une situation abracadabrante. D’ailleurs, lundi dernier, Malick Paraïso, le porte-parole des laissés pour compte de Paris s’est plaint au président de la Cena, Emmanuel Tiando. ‘‘Nous ne pouvons pas perdre notre temps pour nous faire enrôler et après être incapable de voter’’, a-t-il clamé. Il est donc une évidence que les suspicions au sein de la classe politique et des acteurs de la société civile sont fondées. Il faut rappeler que des présidentiables avaient déjà opté pour un report du scrutin du 28 février prochain, au terme d’une rencontre avec l’équipe du Cos. Mieux, l’ancienne présidente de la commission des lois, Hélène Aholou Kèkè avaient aussi créée la polémique autour de l’existence d’un certains nombres de poste de vote fictifs. Au cœur de ces polémiques, le Cos-Lépi ne parvient pas à respecter ses engagements. Le démarrage de la distribution des cartes d’électeurs annoncées dans le septentrion a accouché d’une souris. Augustin Ahouanvoèbla n’a pas démenti les prédictions du spécialiste des questions électorales, Clotaire Olihidé dans les colonnes de Fraternité du 22 janvier 2015.

Le Cos inquiète !
Au sujet du calme observé après la publication de la Lépi, Olihidé avait déjà annoncé : « Nous ne pouvions pas nous rendre au Cos Lépi pour détecter les problèmes qu’il y a sur la Liste…. Par contre, le seul élément qui pourrait véritablement susciter les levées de boucliers n’ont pas encore lieu. C’est la distribution des cartes d’électeurs. C’est au moment de la distribution des cartes d’électeurs que le pot aux roses autour de la Lépi sera découvert, s’il en avait. Aujourd’hui, nous n’avons véritablement pas d’éléments d’appréciations jusqu’à la distribution des cartes d’électeurs ». Nous sommes bien à l’heure de l’évaluation et manifestement, le Cos-Lépi cafouille.
Sinon, à 48h de l’ouverture officielle de la campagne, il est inconcevable que l’on en soit à l’usine pour la conception des cartes d’électeurs, pour un travail qui risque, à coup sûr, d’être bâclé, ou que l’on en soit à l’étape de la recherche de noms de citoyens enrôlés dans le fichier électoral. Curieusement, ce Cos-Lépi, contrairement à ce à quoi les Béninois étaient habitués n’a pas eu maille à partir avec le gouvernent. Les querelles de financement n’ont pas eu lieu. Pourtant, l’institution est dans le décor. Comme à ses habitudes, elle a encore trahi la confiance des Béninois. Et, c’est à juste titre que la majorité des électeurs et des acteurs politiques s’interrogent sur les causes de ce cafouillage. A quoi ont servi ces milliards engloutis dans l’opération ? Pourtant, Ahouanvoèbla et ses pairs n’ont pas subi la rage d’un audit financier encore moins d’une persécution morale. Mais, une chose est claire, il faut trouver au plus vite, une porte de sortie. Autrement, le peuple assistera au triste constat orchestré par une poignée de personnes qui n’ont rien fait pour éviter un cafouillage de plus dans le processus de l’organisation des élections et aussi, pour ne pas mettre à mal 25 années de pratique démocratique caractérisées par une continuité dans l’alternance au pouvoir.
Arnaud DOUMANHOUN
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