La traque engagée contre les acteurs de la commercialisation illicite de l’essence profite à la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop). Confirmation en a été donnée hier, lundi 18 février 2013, à la télévision nationale lors d’une émission intitulée «Lutte contre l’essence de contrebande : énième tentative ? ». A la question de la journaliste de savoir le point de chute de l’essence de contrebande saisie lors des opérations de traque, la réponse du Directeur général de la Sonacop a enfin dissipé les doutes et confirmé les soupçons de certains Béninois. Expédit Houessou a fait savoir que l’essence saisie est rendue à la Sonacop. Le produit est alors traité selon la qualité requise et vendu à la pompe, a poursuivi le Dg/Sonacop. Ce que le Directeur général des douanes a confirmé. Pour Théophile Soussia, le produit est effectivement vendu après recyclage. Le Dg/Douanes a ensuite précisé que 56% du prix de vente restent dans les caisses de la Sonacop et le reste revient dans les caisses de l’Etat. Officiellement, cette lutte vise, entre autres, à préserver la sécurité et la santé des populations et à protéger l’environnement. En aval, à défaut d’une rentabilité financière soutenue par la vente de ses propres produits à une clientèle consistante, la Sonacop tire bien profit de cette lutte; les caisses de l’Etat ne sont pas du reste. L’engagement et l’acharnement des forces de l’ordre et de sécurité publique, sur ordre des autorités, contre les contrebandiers ne sont donc pas vains. Malheureusement, le commerce de ce produit est loin d’être banni. Les acteurs ne tarissent point de stratégie commerciale.