La tension et les dénonciations persistent au sujet du Guichet unique des opérations de commerce extérieur du Bénin (Guoce). Les transitaires mandataires qui ont de vive voix dénoncé, il y a quelques mois le Guoce, sont revenus à la charge pour attirer cette fois-ci l’attention des présidentiables sur ce qu’ils considèrent comme étant une menace pour les activités portuaires, un danger pour l’emploi des déclarants en douane et un frein pour le développement du Bénin. C’est en cela que les transitaires mandataires pensent que l’avis de chaque candidat à la présidentielle est nécessaire pour une orientation objective et pour éviter des conséquences fâcheuses pour le Bénin.
Les transitaires mandataires n’approuvent pas les activités que mène le Guichet unique des opérations de commerce extérieur du Bénin (GUOCE). Il y a quelques mois, ils avaient manifesté leur mécontentement contre le GUOCE. Le gouvernement a essayé de se justifier, ne semble pas avoir convaincu les transitaires mandataires. Et depuis lors, c’est le calme plat. Certains avaient cru que le dossier est bouclé et que tout est rentré dans l’ordre. Erreur. Avec la présidentielle 2016, les transitaires mandataires sont revenus à la charge, plus que jamais déterminés. Cette fois-ci, ils veulent profiter de cette période sensible pour se faire entendre comme pour aller en campagne contre le GUOCE. Selon les informations, le problème qui fâche les transitaires mandataires n’est pas compliqué. Ils soutiennent que le GUOCE est un système d’escroquerie, mis en place par le Bureau Veritas et Ségub et que le prochain gouvernement doit en finir avec. Leur principale revendication est qu’on doit en priorité mettre fin à cette escroquerie. Et pour cause, selon eux, la création de ce guichet unique, est un danger pour le Port autonome de Cotonou, le poumon de l’économie nationale. Ce guichet est aussi une menace pour les déclarants en douane dont 16.000 pourraient perdre leur emploi.
Les transitaires mandataires, au cours de leur dernière séance de concertation, ont décidé de soumettre leur revendication à chacun des candidats à la présidentiable 2016. L’objectif est de leur montrer que le GUOCE constitue un danger pour l’économie nationale et le développement du pays. Les transitaires mandataires attendent que chaque candidat donne son avis par rapport à la situation pour mieux s’orienter.
Pour le moment, il y a lieu de s’inquiéter en cas d’un éventuel mouvement de grève de ces transitaires, qui représente un maillon essentiel dans la bonne marche des activités portuaires. Les transitaires mandataires sont décidés à en finir avec le GUOCE qui a été mis en service le 20 juin 2015 par le Président Boni Yayi.
Daniel HOUEGAN/LE GRAND MATIN