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Présidentielle 2016: Le plan de Kamarou Fassassi pour sauver le Bénin
Publié le lundi 15 fevrier 2016  |  L`événement Précis
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© Autre presse par DR
Le ministre Fassassi Kamarou




Candidat à l’élection présidentielle de mars 2016, Kamarou Fassassi était l’invité de l’émission Zone franche de ce dimanche 14 février. L’ancien ministre de Kérékou a donné le fondement de sa candidature et partagé des grandes lignes de son projet de société.

Deux raisons fondamentales, justifient la candidature de l’ancien ministre du président Mathieu Kérékou et ancien député à l’Assemblée Nationale, Kamarou Fassassi pour la présidentielle de 2016: premièrement, empêcher l’élection de Lionel Zinsou, candidat de l’alliance Fcbe-prd-Rb dite républicaine et secundo se mettre au service de son pays à travers la plus haute fonction étatique. «Je suis candidat pour combattre Lionel Zinsou, mais j’ai aussi mon projet de société », a-t-il précisé. L’homme estime que les Béninois doivent éviter l’erreur de 2006 ; en évitant de porter à la tête du pays un autre «intrus qui ne connait pas la maison ».
Au regard de son parcours et de sa maitrise du terrain, le candidat Kamarou Fassassi met au défi le dauphin de Boni Yayi. « Si Lionel Zinsou me bat dans l’Ouémé-Plateau, je dirai chapeau à l’argent », lance le candidat qui ne draine pourtant pas de foule, ni grands leaders politiques comme Lionel Zinsou et les autres favoris du scrutin (Patrice Talon, Pascal Koupaki, Sébastien Ajavon et Abdoulaye Bio Tchané). « Je ne fais plus la politique spectacle, a-t-il souligné, comme pour répondre à ses détracteurs. Je fais la campagne souterraine. Que les foules que vous voyez derrière les autres candidats ne vous trompent pas. Les gens se disent grands électeurs par rapport à l’argent. Mais l’argent ne peut pas tout faire ». Pour lui, le ralliement des grands électeurs et les mouvements de foule constituent des indicateurs très aléatoires. « Vous risquerez d’avoir des surprises », prévient l’homme ; convaincu n’avoir aucun adversaire (sérieux) dans les départements de l’Ouémé et du Plateau.

Remettre le Bénin sur les rails
Kamarou Fassassi compare le Bénin à un train qui a déraillé. Et « nous devons travailler à le remettre sur les rails ». L’enjeu, pour lui, reste le développement. Pour ce faire, il envisage de « renouer avec le programme d’action de gouvernement du président Mathieu Kérékou en l’actualisant.» La réforme du cadre partisan, l’emploi des jeunes, la lutte contre la corruption et la diversification des filières agricoles sont, entre autres grands points de son projet de société. L’homme qui veut «remettre les jeunes au travail » pense que la lutte efficace contre la corruption permettra d’avoir les ressources pour financer la création de l’emploi.» Pour permettre au Bénin de profiter davantage de sa proximité avec le Nigeria, Kamarou Fassassi projette de créer un Secrétariat d’Etat dédié aux relations bénino-nigeriannes. Il entend prôner l’égalité des chances en mettant fin aux concours de recrutement frauduleux. Il s’engage aussi à régler le dossier Icc Services, car « quelqu’un comme moi sait où se trouve l’argent » des spoliés. « Moi président de la république, je vais travailler avec tout le monde », assure le candidat. En termes de symbole, Kamarou Fassassi se présente comme «une colombe de la paix qui tient entre ses pattes un balai. Car il faut balayer un peu (la république). Il y a trop d’impunité. »
Sur l’actualité électorale, Kamarou Fassassi n’a pas manqué de se prononcer sur le retard dans la confection et la distribution des cartes d’électeurs. « La situation est préoccupante », a-t-il martelé. Pour lui, le président du Cos-Lépi Augustin Ahouanvoebla est responsable de la situation actuelle et n’a aucune excuse. Il estime que la décision de la Cour constitutionnelle qui permet l’usage de deux différents types de cartes d’électeurs pour le même scrutin ouvre la porte à « la mascarade et la fraude». A cet effet, il se fait très alarmiste : « Dans la confusion en vue, on risque d’avoir un président contestable ».
Kamarou Fassassi est revenu sur la procédure de sa poursuite devant la Haute de justice. Pour rappel, en 2012, le gouvernement avait saisi l’Assemblée nationale pour la levée de l’immunité de Kamarou Fassassi en vue de sa poursuite devant la haute cour de justice. L’homme était soupçonné de mauvaise gestion pendant qu’il était ministre de l’énergie. L’Assemblée nationale a voté pour la levée de son immunité. Mais, l’instruction ouverte par la Cour d’Appel a débouché sur « un arrêté de non informé ». «Cette procédure avait été lancée pour salir mon honneur », regrette le candidat. Qui, s’il venait à être élu président de la république ne fera qu’un seul mandat. « J’ai 67 ans. Dans cinq ans, j’en aurai 72 et je ne pourrai plus être candidat » ; la limite d’âge fixée par la Constitution étant de 70 ans.

Wandji A.
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