La Direction Générale de la Société nationale pour la promotion agricole (SONAPRA) a initié à Kandi et à Natitingou, un atelier de sensibilisation et d’information sur le zonage au profit des acteurs de la filière coton des départements de l’Alibori et de l’Atacora-Donga.
En initiant un tel atelier, la SONAPRA entend transmettre aux acteurs de la filière, les mêmes informations sur le contenu du zonage. Jacob Ichola, le Directeur Général de la SONAPRA, au lancement des travaux, a expliqué le mode de fonctionnement et les avantages du zonage entendu comme le découpage du territoire national en plusieurs zones agro écologiques assorties d’une organisation socioprofessionnelle, pour en faire des pôles de développement économique durables. Pour rappel, après découpage des bassins cotonniers par le pouvoir central, il a été procédé à l’affectation d’une zone de production à une société cotonnière chargée d’assurer la promotion et le développement régional de la filière coton et ce, sur la base d’une convention entre elle et l’Etat, en respect du cadre institutionnel de la gestion de la filière cotonnière au Bénin. Et c’est dans ce cadre que la SONAPRA a été responsabilisée pour gérer la Zone 1 (Alibori) : Banikoara, Ségbana, Karimama, Malanville, Gogounou et Kandi, et la Zone 3 (Atacora-Donga) : Kérou, Kouandé, Kérou, Tanguiéta, Péhunco, Matéri, Cobly, Ouaké, Bassila, Boukoumbé, Toucountuna, Natitingou, Copargo, Djougou. Elle mettra en place un système de gestion intégré, sécurisé et fiable d’information pour le suivi de la commercialisation primaire, l’égrenage et l’évacuation des produits finis. En prélude au démarrage de la campagne, la SONAPRA élaborera un plan de financement à soumettre aux banques commerciales et institutions financières régionales, et clients internationaux. Après l’approbation dudit plan par les institutions financières, il sera procédé à la signature de la convention de financement pour le démarrage du zonage dans les bassins cotonniers retenus à cet effet. Jacob Ichola le Directeur général de la structure, a déclaré que la SONAPRA dénombrera les Coopératives villageoises de producteurs de coton (CVPC), ainsi que leurs caractéristiques socio-économiques et techniques, à l’effet d’affiner les prévisions de production, et d’asseoir un dispositif d’appui conseils efficace pour un suivi rapproché des producteurs. Pour ce qui est de la distribution des semences coton au niveau des CVPC, il est prévu une évaluation régulière des besoins, a poursuivi Jacob Ichola. Selon lui, la SONAPRA assurera avec les producteurs, en collaboration avec les autres acteurs, la commande des intrants sur la base des objectifs d’emblavures. Les contrats seront conclus avec les CARDER pour la mise en place auprès des CVPC, et un dispositif spécifique sera mis en place pour la récupération des crédits intrants. Enfin pour le contrôle de qualité du coton graine, le classement, sa commercialisation, son égrenage et placement, en sa qualité de société cotonnière, la SONAPRA procédera à l’égrenage ou à la vente du coton graine avec les usines d’égrenage installées dans les Zones pilotes ou ailleurs, en attendant l’installation d’usines d’égrenage. Il est également envisagé l’ouverture du capital de la SONAPRA aux opérateurs de référence et aux producteurs, un mécanisme salué par le président de la Fédération nationale des producteurs de coton du Bénin, Sabi Naga Yo, en raison de leur forte implication dans le processus, comme l’avait souhaité le Président Boni Yayi à travers la réquisition des usines Sodeco. Sabi Naga Yo a estimé nombreux les avantages du zonage coton. Il d’abord cité une meilleure couverture des besoins et une disponibilité à bonne date des intrants et autres facteurs de production pour des revenus aux producteurs plus importants ; des variétés de coton plus adaptées aux caractéristiques agro écologiques des zones. Sont également à citer au titre des avantages, des crédits de campagnes et d’équipements adaptés à bonne date et un remboursement mieux suivi grâce à des partenariats dynamiques avec les banques et les institutions de microfinance.
Flore S. NOBIME