Le présidentiable Patrice Talon n’a pas encore réussi à convaincre les grands partis de l’opposition sur le bien-fondé de sa candidature. Face aux nombreuses difficultés, il a préféré travailler avec les petites formations de l’Union fait la Nation (Un) ; des partis qui ne sont pas représentatifs.
Tels des trophées, l’état-major du candidat Patrice Talon a montré dans les médias ses dernières prises. Les réseaux sociaux et la presse écrite ont été sollicités pour l’opération de communication entamée depuis quelques jours. Dans un communiqué certainement rédigé par des hommes de main du roi de coton, certains partis de l’agonisante Un ont clamé leur soutien à leur candidat. Il s’agit du parti Alternative forces citoyennes (Afc) de François Adihou, de l’Alliance pour une alternative républicaine (Aar) de Jean-Baptiste Hounguè, du Rassemblement des Béninois pour une nouvelle vision (Rbnv) d’Auguste Vidégla et du Collectif des adhérents directs de l’Un (Cad/Un) de Jean Roger Ahoyo. Pour eux, Patrice Talon qui s’est autoproclamé « candidat de la rupture » reste le seul présidentiable capable de repenser la gouvernance au Bénin. Mais ces formations politiques sont bien moins connues dans le paysage politique national. Les habitués des rencontres de l’Un soutiennent que l’Afc, l’Aar et le Rbnv sont classés parmi les "petit poucet" du regroupement politique présenté comme le plus grand rassemblement de l’opposition. Ces partis auraient comme seuls militants les membres de leurs bureaux politiques. C’est dire qu’ils ne peuvent pas substantiellement améliorer la cote de popularité du candidat Patrice Talon qui peine à monter. Beaucoup trouvent déjà que c’est un petit échec pour l’équipe de Patrice Talon de récupérer ces menus fretins et de les présenter comme de vrais fantassins. Et ils semblent bien avoir raison puisque "le candidat de la rupture" n’a pu encore rallier à sa cause, l’Alliance Force clé, le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep), le Parti social-démocrate (Psd) et le Mouvement pour la démocratie et la solidarité (Mds), les poids lourds de l’Union. L’état-major de la première fortune du Bénin (classement 2015 Forbes Afrique) s’est résolu à travailler avec les "petit poucet" faute de mieux. Cette option sera moins fructueuse tant Patrice Talon n’a jusque-là aucun soutien politique déterminant (Lire l’article « Talon a trahi le peuple » dans Matin Libre du 19 janvier 2016). A moins d’un mois du premier tour de la présidentielle, le candidat Talon n’arrive toujours pas à séduire les formations influentes de la scène politique nationale. Qu’on se le tienne pour dit, les choses se compliquent plutôt pour lui.
AS