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Présidentielle de 2016 : Pik, une vision pour le meilleur
Publié le jeudi 18 fevrier 2016  |  Matin libre
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© aCotonou.com par CODIAS
Dépôt de dossierde candidature par l`ancien Premier Ministre Pascal Irené KOUPAKI
Cotonou, le 12 janvier 2015. Dépôt de dossierde candidature par l`ancien Premier Ministre Pascal Irené KOUPAKI




Le projet de société du candidat de la Nouvelle conscience, se veut volontariste à tous crins. Il repose sur une idéologie territorialiste du développement. Autrement dit, la commune d’abord.

Le Président de l’Association nationale des communes du Bénin (A.n.c.b), Luc Atrokpo, était ce mercredi 17 février 2016, sur les plateaux d’une chaîne de télévision privée. Objectif, inviter tous les candidats à l’élection présidentielle à venir présenter aux membres de l’A.n.c.b, le volet communal de leurs ambitions. L’initiative fut sans doute fort louable. Cependant, et comme l’a souligné l’animateur de l’émission, elle risque d’être plombée, par les choix politiques des membres de l’A.n.c.b, à commencer par son président lui-même. Luc Atrokpo a parlé de séparation des rôles… Evidemment, il a très peu convaincu. Enfin passons.

D’ailleurs, nombre de candidats ayant des propositions par rapport aux communes, n’ont pas attendu l’initiative de l’A.n.c.b. avant de prendre d’assaut les villes et villages. Il en va ainsi, du seul et véritable « candidat des communes », Pascal Irénée Koupaki.

Des territoires- acteurs

En effet, au-delà d’une simple vision, Koupaki croit en une «idéologie territorialiste du développement». Celle-ci conçoit le village, comme « le lieu stratégique de rencontre entre la tradition et la modernité ; l’unité de base et le point de départ, pour la construction du Bénin nouveau, du Bénin de l’unité et du travail ». Le crédo de Koupaki est donc aussi simple que limpide : le développement ne peut partir que de la base. Voilà pourquoi l’homme se donne pour ambition première, dans son projet de société « d’amener toutes les communautés à la base, à une autonomie économique durable et au bien-être social, dans un environnement assaini et sécurisé d’ici à 2025 ». Ceci passe nécessairement, par la mise en place dans tous les Ministères sectoriels concernés, d’un plan impératif de Décentralisation et de Déconcentration, mais aussi par la mise en oeuvre de divers programmes d’éducation civique, d’alphabétisation, de développement personnel, de diffusion du savoir, de la science et de la technologie, d’éducation entrepreneuriale au profit des populations, y compris en langues nationales ! L’objectif final étant d’une part, de « passer de la logique de territoire-réceptacle d’infrastructures, à la logique de territoire-acteur porteur de dynamiques de création de richesse, d’emplois et de transformation des conditions de vie des populations » comme il le souligne si bien dans son projet de société. D’autre part, cette ambition ayant pour charpente, la vitalisation et l’aménagement du territoire communal, invite selon Koupaki, à «contractualiser dans chaque secteur de la commune, les objectifs de performance et de développement à la base, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’assainissement, de l’eau, de l’agriculture, des transports, de la sécurité, de la protection civile et de la fiscalité locale ». Ce projet aussi clairement défini qui vise avant tout, à impacter toutes les couches de la population et ceci sans distinction, n’a sans doute pas de prix ; cependant, il a un coût. D’où une proposition novatrice, et surtout ambitieuse du candidat Koupaki aux communes.

380 milliards aux communes

Avec lui comme Président de la République, les transferts des ressources du budget général de l’Etat aux communes, passeront de 3,8% en 2013 (soit 36,4 milliards de F Cfa) à 25% d’ici à 2020 (soit plus de 380 milliards de F Cfa). Et ces fonds seront directement gérés par les communes ! A partir de 2017, une enveloppe financière annuelle dite ‘’Miel’’, « Milliard économique local» soit 1 Commune, 1 Milliard par an sera allouée, pour l’autonomisation économique des communautés à la base, et le traitement territorial du Chômage et du sous-emploi, le tout porté par un « Cadre de responsabilité mutuelle économique locale ».Bien entendu, et tirant leçon du passé, il faudra d’abord réviser après évaluation, la structure du Fonds d’appui au développement des communes (Fadec). Ce fonds qui, faut-il encore le rappeler, a servi de vache à lait dans certaines communes, et du reste, continue de jouer le rôle d’épouvantail politique, opposable aux élus ayant des velléités…C’est pour mieux gérer ces ressources, que Koupaki propose outre la formation des élus et la contractualisation de diverses activités, la mise à disposition de chaque commune, de huit conseillers coopératifs et d’économie solidaire.

‘’Miel’’ pour les Communes

Leur expertise sera utile tant pour appuyer les mairies, que pour aider les circonscriptions scolaires dans le développement de l’esprit associatif, de l’engagement citoyen, de l’esprit d’entreprise, de la promotion de la culture et de la confiance mutuelle…Ajoutons à toutes fins utiles, qu’avec Koupaki, c’est un portefeuille de 300 projets communaux d’activités économiques, pour les 5290 villages et quartiers de villes, sur la base de 2 à 3 projets structurants au moins par communes, impliquant tous les villages, les femmes, les jeunes. Avec Koupaki, c’est aussi un paquet de réalisations informatiques, pour la modernisation des mairies et l’épanouissement des jeunes, par l’accès à l’information et l’apprentissage continu, tous portés par un «Cadre de responsabilité mutuelle d’action sociale et culturelle » comprenant : l’interconnexion numérique de toutes les Mairies ; la création d’un centre d’accès internet de 4 ordinateurs par chef-lieu d’arrondissement rural, géré par une association des jeunes, avec un dispositif contractualisé de maintenance périodique… Avec Koupaki enfin, c’est aussi et surtout la création d’un Ministère d’un niveau élevé de préséance, pour les grandes questions d’animation du territoire, de développement local et de sécurisation du territoire…Evidemment, on ne saurait être exhaustif ici, sur les propositions du candidat de la Nouvelle conscience. Inlassablement, l’homme poursuit son tour du territoire national, pour la vulgarisation de son projet entièrement centré sur les communes. Cette semaine, il est dans l’Atlantique-littoral. La religion de Koupaki est faite : pour lui, la commune est avant tout, « l’école de base » de la République. Car, c’est d’abord ici, qu’il faut promouvoir l’éducation aux valeurs de la République. Sûr et certain, que les membres de l’A.n.c.b, regroupés autour de leur président, ne peuvent prétendre le contraire…

Garance Akiyemi
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