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Démarrage de la campagne pour la présidentielle: Zinsou en difficulté, les candidats de la « rupture » en pole position
Publié le mardi 23 fevrier 2016  |  Actubenin
Lionel
© Autre presse par DR
Lionel Zinsou démarre sa campagne.




Depuis la nuit du vendredi dernier, la campagne pour la présidentielle de 2016 estentrée dans sa phase active. Comme l’on pouvait s’y attendre, les camps en présence rivalisent d’ingéniosité pour séduire les électeurs. On note avec surprise la faiblesse de la communication du candidat « Fcbe-Prd-Rb », au détriment de ceux de la rupture.

Les grandes villes et agglomérations du Bénin sont désormais remplies de belles affiches et posters géants d’hommes politiques en campagne. Les 33 candidats en quête du précieux graal pour succéder à Yayi Boni, se dévoilent un peu plus. Des plans marketings savamment concoctés sont mis en œuvre. Malgré, le cafouillage qui prévaut toujours dans le processus de distribution des cartes d’électeur, les candidats n’ont donc pas hésité à mettre en marche leur « machine électorale ». On peut désormais, découvrir et admirer Patrice Talon, Pascal IrénéeKoupaki ou Sébastien Ajavon sous un nouveau jour.Si les poster du candidat Fcbe, Lionel Zinsou, brillent pas leur absence ces premiers jours de campagne, ceux de ses concurrents directsredonnent beaucoup de couleurs aux grandes villes.On peut sans doute noter à ce propos une certaine impréparation dans le camp au pouvoir, sinon une incapacité à réagir convenablement en temps et en heure. Gouverner, aurait répondu un vieux politicien béninois, c’est prévoir. Ce qui est sûr, certains sont en avance. Et les slogans qui accompagnent ces posters dénotent aussi d’une certaine connaissance du sujet. Car, un dirigeant avisé ne pourra pas se débiner devant les exigences de reconstruction d’une économie aussi délabrée que celle du Bénin actuellement. S’y avancer dans l’impréparation et la pagaille, c’est perpétuer la misère et les errances actuelles. D’ailleurs, les posters et affiches démontrent à souhait la nécessité d’une rupture radicale. Tout ceci change avec la monotonie ayant prévalu pendant les deux derniers quinquennats. Et, il est heureux de voir les affiches et posters d’autres Béninois aux carrefours et places publiques.

La campagne devrait être une belle fête

La première leçon à tirer de cette évolution du processus électoral, c’est la prise de conscience par les acteurs politiques eux-mêmes, sur le fait que seule leur détermination peut créer les conditions de la rupture. En effet, les intimidations se multiplient à l’égard de la plupart d’entre eux. Malgré cet état de fait, ils ne courbent pas l’échine. L’incident de samedi matin au carrefour Vèdoko est révélateur de l’état de psychose et la paranoïa auxquels le camp au pouvoir est en proie. Car, la violence est souvent l’arme des faibles. Aller arracher l’affiche d’un candidat, au mépris de tous les principaux éthiques et moraux, n’est rien d’autre que de la « bêtise » et de la « barbarie ». Peut-être qu’un sentiment de défaite fait déjà son chemin dans l’esprit des partisans et nombreux « courtisans » et thuriféraires de Lionel Zinsou. Selon les observateurs de la politique béninoise, la raison de cette agitation est toute simple : l’image du candidat « Fcbe-Prd-Rb » ne passe pas dans la population. Raison pour laquelleon use de beaucoup de stratagèmes les plus veules et les plus violentes, pour empêcher la concurrence d’évoluer sur le terrain. Or, comme le souhaitent beaucoup de citoyens, cette campagne devrait être une belle fête. Mais, il aurait alors fallu mettre les bouchées doubles pour parfaire l’organisation du scrutin et faire oublier aux populations les couacs et déceptions de la gestion Fcbe. Au contraire, après dix années de pouvoir, Yayi Boni continue de faire des meetings, de « poser des pierres » et de promettre monts et vallées à ses administrés. Ce n’est quand même pas en quelques jours, rétorquera-t-on, qu’il réalisera ce qu’il n’a pas pu faire jusque-là. Sauf à prendre les populations pour des « naïfs », le chef de l’Etat devrait se tenir à l’écart, et ne pas contribuer à vicier l’atmosphère déjà assez anxiogène par des critiques à l’endroit de ses potentiels successeurs.

L’activisme débridé de Yayi dessert Zinsou

« Il faut savoir quitter le pouvoir avant que le pouvoir ne vous quitte », recommandait fortement un président français. Car, les actes de vandalisme commis à l’égard des camps adverses, et dans une moindre mesure, lespropos du chef de l’Etat, desservent en premier chef le Premier ministre candidat. L’omniprésence sur le terrain et dans les médias, ainsi que le discours peu inspiré de Yayi Boni à quelques semaines de la date du scrutin, font de l’ombrage au candidat de l’alliance dite républicaine.On voit et on entend plus le chef de l’Etat en fin de mandat, plus que le candidat Lionel Zinsou. Le discours de ce dernier et ses propositions pour relancer la machine économique, ne sont pas perceptibles. Certes, il est fait, depuis quelques jours, un effort sur les réseaux sociaux pour dissocier le candidat Lionel Zinsou, du bilan peu élogieux de Yayi Boni. Mais, cet effort ne porte pas des fruits. Comme un boulet, le Premier ministre aura à porter la charge des nombreux scandales et de l’échec du « yayisme ». Il faut que la mouvance et ses affidés revoient donc la copie très tôt, au risque de n’avoir que leurs yeux pour pleurer au soir du premier tour, le 6 mars prochain.

Wilfrid Noubadan
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