Le député candide Azannaï a brocardé le candidat Sébastien Ajavon. Ce lieutenant du présidentiable Patrice Talon n’a pas ménagé ce lundi, le patron des patrons béninois lors d’une conférence de presse à Cotonou. C’est une maladresse qui pourrait paralyser la Coalition de rupture à laquelle appartiennent les deux hommes d’affaires ; une Coalition créée en réponse à l’alliance républicaine nouée par le candidat Lionel Zinsou.
La Coalition de rupture qui rassemble presque tous les concurrents du candidat Lionel Zinsou est menacée.Les propos tenus par Candide Azannaï sur Sébastien Ajavon portent les germes d’une prochaine désintégration de ce regroupement. Candide Azannaï a étalé quelques maladresses le lundi 22 février 2016 lors d’une conférence de presse qui lançait la campagne électorale de Patrice Talon à Cotonou. Face à des centaines de militants, le député élu sur la liste Union fait la Nation (Un) a développé le thème «La campagne des élections présidentielles de 2016- Le maniement de la psychose du K.O : Les dessous de la peur du camp Boni Yayi». Mais pas que… Il s’en est aussi pris au candidat Ajavon sans le nommer. "Il y a des candidats qui n’ont aucune perception de l’Etat… Il y en a qui souffrent de tares et retard. Quelqu’un a même été condamné par la Cour constitutionnelle pour violation des droits de l’homme", a-t-il souligné. Il a poursuivi : « La candidature de Talon est la mieux représentative». Azannaï a mis en valeur son candidat et a vertement critiqué ses adversaires. Il n’a pas épargné le prétendant Sébastien Ajavon. Et ses propos l’ont bien démontré. Ces piques lancées contre Ajavon devraient compromettre la cohésion au sein de la Coalition de rupture qui réunit tous les présidentiables combattant la candidature du Premier ministre Zinsou. Ses propos plutôt malveillants vicieront l’atmosphère entre les partenaires de la Coalition. Si la Direction de campagne du magnat du commerce de la volaille devrait tenir compte des impertinences du député Azannaï, la collaboration avec le camp Talon en prendrait un coup. Toute alliance entre Talon et Ajavon, en cas de second tour de la présidentielle, pourrait en pâtir. Azannaï n’a pas fait de cadeau au camp Ajavon. Et cela devrait inévitablement avoir des conséquences. Hier, le Professeur Joseph Djogbénou a certainement tenté de corriger la bourde de son collègue en lâchant :«A la Coalition de rupture, ce qui nous conduit à être ensemble, ce n’est pas les hommes. C’est le pays».Mais le mal est fait. La déclaration du député Azannaï était vraiment expressive.
A.S.