Il est décidément bien loin le temps du marxisme-léninisme façon Kérékou. Les cinq favoris à la présidentielle, dont le premier tour a été reporté au 6 mars, sont tous banquiers, hommes d'affaires ou économistes. Et tous rêvent du fauteuil de Boni Yayi.
Fin janvier, les candidats à l’élection présidentielle ont semblé marquer un temps d’arrêt, comme pour reprendre leur souffle. On les comprend : véritable course de fond, cette campagne est pour eux épuisante. Elle a tout juste débutée officiellement, mais le scrutin est dans toutes les têtes depuis des mois maintenant. Des mois que les alliances se négocient au prix fort, qu’il faut occuper le terrain – médiatique surtout – et que l’on se rend coup pour coup. D’ici au premier tour, finalement reporté au 6 mars, personne ne se fera de cadeau.
Les milieux économiques reviennent en force
De loin, cette élection, avec ses 36 candidatures validées, ressemble à une énorme kermesse électorale. La multiplication des prétendants, exceptionnellement nombreux (ils n’étaient que 14 en 2011), s’explique notamment par la perte de vitesse des partis politiques traditionnels, affaiblis par l’omniprésence de Boni Yayi (dix années durant, le chef de l’État a paru concentrer tous les pouvoirs, se passant aisément de Premier ministre et accréditant l’idée que rien ne se décidait sans lui).
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