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Erection d’un mémorial au Bénin des victimes de l’esclavage colonial: L’ABRD et le CM 98 se donnent la main pour la réussite du projet
Publié le mercredi 24 fevrier 2016  |  La Nation




L’Agence béninoise pour la réconciliation et le développement (ABRD) en collaboration avec le Comité de Marche du 23 mai 1998 (CM 98) multiplient les initiatives en vue de l’érection d’un mémorial pour les victimes de l’esclavage colonial. Une séance de travail, dans ce sens, a eu lieu entre les deux parties lundi 22 février au siège de l’ABRD à Cotonou.

Faire aboutir le projet de l’érection d’un mémorial pour les victimes de l’esclavage colonial initié en 2014 par le Comité de Marche du 23 mai 1998.C’est l’objectif de la séance de travail tenue lundi 22 février par les responsables de l’Agence béninoise pour la réconciliation et le développement (ABRD).

En effet, pour réhabiliter la mémoire des victimes de l’esclavage et affilier les Antillais à leurs aïeux esclaves, le CM 98 a retrouvé dans les archives, l’identité d’environ 120 000 personnes, esclaves en 1848. Environ 14 500 de ces victimes sont nées en Afrique.
L’association CM 98 souhaite ramener symboliquement ces hommes et ces femmes sur la terre de leurs aïeux en inscrivant leurs noms sur des stèles ou des monuments localisés sur les lieux de la traite constituant ainsi le mémorial des victimes de la la traite négrière et de l’esclavage colonial. La mise en œuvre de ce projet de construction du mémorial permettra davantage aux deux parties de contribuer au développement et à la promotion du tourisme de mémoire au Bénin à travers la diversification de nouveaux produits touristiques.
Selon Flore Mèhinto, directrice de l’ABRD, le site qui va abriter le mémorial a été déjà identifié. «Le mémorial sera érigé à la plage de Ouidah non loin de la Porte de non retour à Djègbadji dans l’emprise du périmètre de la Route des pêches», indique-t-elle.
Emmanuel Gordien, vice-président de l’association CM 98, se félicite de l’accueil que les autorités béninoises à divers niveaux réservent à ce projet. «L’accueil du gouvernement béninois a été extrêmement positif, et pas seulement. Nous avons le soutien de l’ABRD, des autorités culturelles, du Haut conseil des rois du Bénin, du maire de Ouidah, de la Société civile de Ouidah. Tout ce beau monde accueille favorablement le projet», se réjouit-il?
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