Cotonou - L’organisation Internationale de Protection des Enfants Terre des hommes en partenariat avec l’Union Européenne a tenu ce mercredi, au Bénin Royal Hôtel à Cotonou, la session du comité de pilotage final du projet régional de protection des enfants migrants en Afrique de l’Ouest.
Démarrée depuis trois jours, cette session vise à faire le bilan de la première phase de ce projet lancé en 2013 avec les acteurs du ministère des cinq pays qui les accompagnent à savoir (Burkina, Bénin, Togo, Mali, Guinée), des ONG, et des journalistes partenaires en vue d’évaluer les interventions et les actions menées afin d’élaborer la deuxième phase de ce projet.
Hermann Zoungrana, coordonnateur régional du projet mobilité de Terre des hommes dans son allocution, explique que les raisons pour lesquelles ce projet a été élaboré fait suite à une première réflexion posée sur l’accompagnement des enfants qui se déplacent en Afrique de l’Ouest à savoir leur accompagnement.
Il ajoute que dans cette réflexion, une certaine confusion a été constaté entre "la traite" et les "mobilités" et explique que "la traite" est une situation de violence qui amène un enfant à être victime dans son déplacement pour des fins d’exploitation alors que les ‘’mobilités’’ sont les déplacements des enfants d’un endroit à un autre sans que ce ne soit pas dans le but de les exploiter.
En clair, selon Hermann Zoungrana, le message fort de ce projet consiste à faire la nuance entre les deux concepts parce que tous les enfants qui se déplacent ne sont pas victimes de traite.
Ce projet vient à point nommé pour établir une certaine méthodologie afin d’aider les ONG et les acteurs à mieux identifier les enfants qui se déplacent, leurs situations et besoins et pouvoir mieux les accompagner parce qu’ils ne sont pas tous victimes de traite.
Jean-Luc Imhof, responsable des programmes Afrique de l’Ouest de Terre des hommes Lausanne en Suisse a notifié que depuis 10 ans, cette fondation présente au Bénin et dans les autres pays a longuement travaillé sur les études pour comprendre les mobilités parce que pendant longtemps il s’est appesanti sur l’exploitation et la traite des enfants.
Il ajoute que la phase 2 est souhaitée parce que les besoins sont nombreux en Afrique de l’Ouest parce que les flux migratoires sont énormes et concernant le Bénin les enfants viennent du Ghana, Togo et Nigéria.
Pour finir, il affirme être satisfait de la réalisation de ce projet parce qu’il a permis aux Etats africains d’avoir plus de connaissance sur les enjeux de la migration et de la mobilité ce qui permet de mettre d’avantage des mesures de protection entre les états, les opérateurs et les Organismes de la Société Civile.
ABP/EDY/DKJ