Les femmes bénéficiaires du Programme de microcrédits aux plus pauvres et des autres programmes du Fonds national de la microfinance n’ont pas de souci à se faire. Elles peuvent aisément voter pour le candidat Lionel Zinsou. Il a un ambitieux programme pour le renforcement de leur autonomisation.
Le candidat de l’alliance républicaine est déterminé à poursuivre et à renforcer le secteur de la microfinance notamment le Fonds national de la microfinance et tous les autres fonds destinés à permettre l’autonomisation de la femme. Il entend augmenter l’étendue et la profondeur d’accès aux microcrédits. Le candidat de l’alliance républicaine l’a inscrit en lettres d’or dans son projet de société.
Selon lui, les microcrédits constituent le pilier de la « révolution financière ». c’est pour cette raison qu’il s’engage par exemple à diversifier l’octroi des crédits entre les secteurs porteurs en garantissant au moins 5% des crédits pour chacun des secteurs suivants : agriculture/maraîchage, élevage, pêche/pisciculture, artisanat, transformation, petits services et commerce (gros et détail), transformer le Fonds d’Aide à la Culture en Fonds de microcrédit spécifique de soutien à l’artisanat et à la culture, etc.
Ainsi, non seulement l’autonomisation des femmes va se poursuivre avec des réformes alléchantes mais les artistes et artisans bénéficieront aussi des microcrédits pour leurs activités.
Microcrédits
15.1. Constat
La politique inclusive du gouvernement à travers un usage ciblé de la microfinance a permis de toucher des millions de familles béninoises. Le secteur de la microfinance représente aujourd’hui plus de 2,6 millions de clients, 85 milliards de F CFA de dépôt et 114 milliards de F CFA d’encours de crédit. En valeur relative, 17% de la population a un compte dans une institution financière formelle, 8 % a un prêt, et 7% a une épargne.
Néanmoins, le secteur est confronté à des défis susceptibles de freiner son développement et son intégration au secteur financier :
- La prolifération d’institutions non régulées ;
- Le risque de disparition des petites institutions qui ont des difficultés à respecter les normes prudentielles.
Le potentiel du microcrédit reste considérable dans notre pays. C’est le pilier de notre « révolution financière ».
15.2. Objectif
• Augmenter l’étendue et la profondeur de l’accès au microcrédit.
15.3. Propositions
• Orienter les interventions du FNM et du FNPEEJ vers les populations les plus démunies, et les doter des moyens nécessaires à ces interventions :
• Diversifier l’octroi des crédits entre les secteurs porteurs en garantissant au moins 5% des crédits pour chacun des secteurs suivants : agriculture/maraîchage, élevage, pêche/pisciculture, artisanat, transformation, petits services et commerce (gros et détail) ;
• Diversifier l’octroi des crédits entre les milieux urbain et rural en garantissant au moins 40% des crédits aux activités menées en milieu rural.
• Rendre plus transparentes les règles d’intervention du FNPEEJ et du FNM en rendant publiques les procédures de sélection ainsi que les secteurs et les entreprises ayant bénéficié de leur soutien ;
• Transformer le Fonds d’Aide à la Culture en Fonds de microcrédit spécifique de soutien à l’artisanat et à la culture ;
• Augmenter le budget du Fonds de Développement Agricole et du Microcrédit rural du FMN de 4 à 50 milliards de F CFA en 5 ans. Sur la même période, les concours financiers au secteur agricole devront être portés de 160 à 500 milliards de F CFA par an au moins, soit 25% du chiffre d’affaires annuel du secteur ;
• Renforcer le cadre légal et réglementaire pour lutter contre la prolifération des comportements frauduleux dans l’industrie ;
• Développer le paiement par mobile money pour augmenter l’inclusion financière des plus pauvres.
• Renforcer les fonds propres des Institutions de Microfinance et assouplir, au niveau de l’UEMOA, les conditions du refinancement des microcrédits.