L’Expert international en Finance inclusive et en Développement, Reckya Madougou a activement pris part à la 16ème édition du forum de Bamako qui s’est tenue du 18 au 20 février 2016. L’ancienne ministre béninoise de la Microfinance a présenté à cette occasion deux importantes communications.
Le forum de Bamako avait pour thème« L'Afrique entre chaos et émergence». Il a été abondamment et utilement débattu entre la jeunesse africaine, d'éminentes personnalités du continent noir et des experts occidentaux.
L’Expert international en Finance inclusive et en Développement, Reckya Madougou est, intervenue en tant que conférencière dans deux panels. Le premier panel porte sur l’entrepreneuriat des jeunes. Le second est relatif à la problématique de l’aide au développement. Elle a, au cours de cette grande rencontre, développé deux communications. La première est intitulée :«La jeunesse: une clé pour l'émergence de l'Afrique ». Reckya Madougou a, dans sa présentation , souligné que les mécanismes d'autonomisation des jeunes restent des priorités à privilégier dans les Programmes d'investissements publics en Afrique. Le ministre malien en charge de l'emploi a d'ailleurs fustigé comme elle, l’insuffisance des budgets alloués aux instruments de promotion de l'insertion professionnelle des jeunes. L’ancienne ministre de la Microfinance du Bénin a aussi montré que même si la question de l'emploi reste transversale et intimement liée aux performances économiques, des leviers comme l’adéquation formation/marché du travail, le renforcement des capacités techniques des jeunes et l’inclusion financière méritent une attention particulière des gouvernements.Au sujet de sa deuxième communication, «Quelles exigences pour l'aide au développement?», elle a rappelé la nécessité pour«les pays dits donateurs et les pays bénéficiaires de l'aide » de respecter les principes de la déclaration de Paris relative à l'efficacité de l'aide signée en 2005. Appropriation, alignement, harmonisation, gestion axée sur les résultats, redevabilité mutuelle sont entre autres les principes devant en effet gouverner désormais l’aide au développement. L’Expert a aussi cité le programme d'actions d'Accra (2008) qui insiste sur l'urgence pour les pays et institutions donateurs de se baser sur les systèmes nationaux pour l'acheminement de l'aide et son déliement (jusqu'en 2008 plus de 56% de l'aide était encore liée, c'est à dire sous conditions qui profitent directement à ceux qui prétendent aider). Reckya Madougou est consciente de ce que l'aide au développement reste un instrument de politique géostratégique toujours incontournable parce que le modèle économique actuel des Etats africains ne peut s'en défaire. Mais elle trouve qu’il est aujourd’hui nécessaire de l'encadrer.
Il faut noter que le samedi dernier, les panélistes dont la ministre Reckya Madougou ont remis les actes dudit forum au Président malien, Ibrahim B. Kéita.
Mike MAHOUNA