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Election du 6 mars : La religion et la présidentielle de 2016
Publié le mardi 1 mars 2016  |  Fraternité
Boni
© Autre presse par DR
Boni Yayi répond à l’Eglise Catholique




Le choix du prochain président de la République ne se fera pas sans les consignes des hommes de Dieu. En ces temps de campagne électorale, les prêches et homélies dans les Eglises et mosquées sont la plupart du temps, des occasions de consignes à peine déguisées. Mais, loin de cette hypocrisie, il y a certains guides spirituels qui ont fait des choix clairs et appelé leurs fidèles à voter dans ce sens. C’est le cas de Daagbo ou le ‘‘Dieu de Banamè’’ qui a apporté son soutien à Patrice Talon.

Talon soutenu par le ‘‘Dieu de Banamè’’
‘‘J’ai choisi le candidat Patrice Talon. J’ai demandé à tous les Daagbovis de voter pour lui parce que c’est le seul que je juge digne d’être Chef d’Etat aujourd’hui au Bénin…’’. Ainsi s’exprimait Daagbo dans un entretien que lui a accordé « Le Matinal » dans sa parution du lundi dernier. Et pour un soutien d’un religieux à un candidat à la présidentielle du 6 mars prochain, on ne peut plus être clair. En tout cas, à Banamè, les consignes en faveur du richissime homme d’affaires Patrice Talon sont sans ambiguïté. C’est dire que ce serait une demi-surprise qu’il y ait un culte dans les Eglises dites de Jésus-Christ ou affiliées à Banamè sans des prières et des consignes aux électeurs en faveur du candidat Patrice Talon.

Campagne électorale dans les lieux de culte
D’ailleurs, tout comme dans les Eglises de Jésus-Christ de Banamè, il y a, par ces temps qui courent, une campagne électorale qui ne dit pas son nom dans des lieux de culte. Déjà, c’est à travers des séances de prières pour la victoire du candidat privilégié et des profils taillés sur mesure et servis abondamment dans les prêches que les fidèles sont conditionnés. Dans cette campagne ou contre-campagne électorale dans la maison de Dieu en faveur ou en défaveur d’un candidat à la présidentielle de 2016, un célébrant n’a même pas hésité à menacer ses fidèles. ‘‘Celui qui votera pour un candidat qui nous imposera une autre culture est un Judas et il faut qu’il aille se pendre…’’, a-t-il servi. C’est donc tout naturellement que Patrice Talon a reçu l’onction du Pasteur Elvis Dagba. Et s’il est vrai que rien n’interdit aux guides religieux d’avoir une opinion politique et de la partager avec leurs fidèles, la grosse interrogation est tout naturellement de savoir si les Mosquées et Eglises sont des tribunes appropriées pour faire la campagne électorale. Dieu serait-il politique ? Peut-être pas. Mais tout compte fait, c’est désormais une vérité de La Palice que le pouvoir est d’essence divine.

Prières électoralistes dans les Mosquées et Eglises
Alors, à partir du 6 avril 2016, le président du Bénin sera celui qui aura reçu de Dieu la grâce de conduire sa nation. C’est pour cela qu’en lieu et place des prières électoralistes, les guides religieux feraient mieux de prier non seulement pour la paix au Bénin mais aussi pour que leurs fidèles soient inspirés le jour du vote. Car, nul, à part Dieu lui-même, ne sait quel profil ferait le bonheur de la nation dans les cinq prochaines années. En définitive, la période électorale doit être celle de l’amour, de la tolérance, du respect de l’opinion de l’autre. Et elle nécessite, surtout de la part des religieux, une prise de hauteur, la retenue et une finesse devant cette épineuse équation du soutien ou non à un candidat à la présidentielle de 2016.
Angelo DOSSOUMOU
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