Le rendez-vous tant attendu par nombre de Béninois sur le projet de société du candidat Pascal Irénée Koupaki a effectivement eu lieu hier sur les antennes de la télévision et de la radio nationales. Le moins qu’on puisse en dire, c’est que l’homme a convaincu tous les sceptiques. Pendant 52 minutes, il a répondu aux questions pointues des journalistes qui ont animé l’émission. Ainsi, tout le monde est séduit par son concept de développement à la base avec 27% du budget à consacrer chaque année aux communes ; ce qui équivaut à 400 milliards. L’homme a montré dans cette rubrique que le développement, aussi bien par commune que par arrondissement, doit être conçu et décidé par la base.
Pour cela, il a proposé une départementalisation de toutes les structures de contrôle de développement. Il est clair par là que le développement de la base ne peut pas être décidé au sommet de l’Etat. Seules les grandes infrastructures peuvent dépendre du domaine de l’Etat central. Dantokpa par exemple pour lui n’est pas une affaire de l’Etat central. Un autre point essentiel, c’est la concertation nationale qu’il entend organiser sur la question du développement de ce pays. Il n’a pas occulté le système partisan en vigueur au Bénin. Koupaki pense qu’avec plus de 200 partis politiques, il sera difficile à l’Etat de les financer et qu’une nouvelle orientation s’impose à ce niveau. La question de l’école béninoise, du système sanitaire, de la justice, bref, toutes les questions ont été abordées. A chaque fois, il a exposé sa vision qui est claire et qui laisse croire qu’il s’est réellement préparé à la fonction présidentielle. On a compris qu’il s’est donné le temps, en parcourant les 77 communes, de découvrir les vrais besoins des populations. 52 minutes, c’était comme 2 minutes. Les téléspectateurs ont regretté que le temps soit vite passé.
Athanase Dèwanou