Une équipe de campagne du candidat Patrice Talon était face à la presse hier mardi 01 mars 2016 au Novotel Orisha à Cotonou. Objectif ; dénoncer un certain nombre d’irrégularités observées dans le processus électoral en cours.
A l’ordre du jour, deux points préoccupants. Il s’agit de la décision du gouvernement interdisant l’usage du téléphone portale dans les postes et centres de vote le 06 mars prochain et la distribution discriminatoire des cartes d’électeurs qui se fait sur le terrain. Par rapport au premier point, Me Djogbénou, principal conférencier, fustige cet acte contraire à la loi. Pour ce dernier, il est interdit d’interdire ce qui n’est pas interdit. « L’usage du téléphone mobile dans les postes et centres de vote n’est pas interdit. Il participe plutôt de la transparence du scrutin et exigé tant par la loi, la constitution et par la jurisprudence de la Cour Constitutionnelle elle-même», a clarifié Me Djogbénou. Dans le fond, les conférenciers reprochent à la décision le fait qu’elle soit prise par une institution qui n’en a pas les prérogatives. A en croire les conférenciers, seule la Commission électorale nationale autonome (Cena) est habilité à prendre une telle décision si cela était prévu par les textes. « Le gouvernement n’a aucune compétence et cette décision n’a pas d’impact sur le processus électoral», a précisé Me Djogbénou. Sur ce, un recours est déjà déposé à la Cour Constitutionnelle pour faire bloc à cette décision. Concernant le deuxième point, les conférenciers ont dénoncé la distribution discriminatoire qui se fait dans les zones favorables au candidat Patrice Talon notamment dans les départements du Zou, Mono-Couffo, en partie dans l’Atlantique. Une distribution discriminatoire qui se fait à dessein politique clair. Cependant, les conférenciers rassurent de la transparence du scrutin présidentiel malgré tout ce qui se trame pour frauder.
Athanase Dèwanou