Bonne nouvelle pour les candidats et les électeurs soucieux de la transparence du scrutin présidentiel du dimanche 6 février prochain. La Cour constitutionnelle vient de montrer une fois encore sa détermination à garantir la régularité de cette élection présidentielle. Elle a pris à cet effet deux importantes mesures qui limiteront tant soit peu les marges de manœuvres des fraudeurs et renforceront la transparence et la fiabilité du vote.
La Cour constitutionnelle a décidé de déployer, outre ses délégués ambulants habituellement présents sur tout le territoire, deux délégués permanents au niveau de chacun des 13 664 postes de vote. Ces derniers auront pour mission d’observer pendant toute sa durée le déroulement du scrutin. Ils auront par ailleurs pour missions de relever les irrégularités constatées au niveau de chaque poste de vote ;de relever pour le compte de la Cour constitutionnelle les résultats du poste de vote, de suivre l’acheminement des plis électoraux au lieu de la centralisation et de la compilation. Ces délégués permanents seront chargés par ailleurs de suivre la centralisation et la compilation des résultats au centre de vote et au niveau de l’arrondissement et en relever les résultats. Cette mesure de la Cour constitutionnelle est une innovation de la haute juridiction. Car, de l’histoire de l’élection présidentielle au Bénin, en tout cas selon nos sources, la Cour constitutionnelle n’a jamais envoyé des délégués dans les postes de vote. Elle s’arrêtait juste au niveau arrondissement avec ses délégués ambulants qui sillonnent les postes de vote de leur territoire de compétence. Cette innovation de la Cour constitutionnelle va permettre à la haute juridiction d’avoir mieux par le passé un œil beaucoup plus proche des urnes d’abord à travers ses délégués ambulants déployés dans les arrondissements et puis avec ses deux délégués permanents ventilés dans les postes de vote.
Ensuite, selon nos informations, la Cour constitutionnelle a-t-elle instruit la Commission électorale nationale autonome (Céna) de n’être que la seule structure à délivrer les procurations. Dès lors les procurations délivrées par toutes autres structures comme par exemple les mairies ou les chefs d’arrondissement autre que la Céna ou ses démembrements, doivent être considérées comme non valables. De quoi rassurer donc les uns et les autres surtout certains candidats qui craignent l’usage abusif des procurations. Toutes choses qui vont crédibiliser davantage le scrutin du dimanche prochain et rehausser l’image de la démocratie béninoise.
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau