Pour le compte de certains présidentiables, une coalition de partisans dénommée «Force de la rupture » est montée au créneau, lundi 29 février à Lokossa. Le regroupement dénonce certaines étapes du processus électoral dont la sélection des coordonnateurs d’arrondissement et le retard lié au démarrage de la distribution des cartes d’électeur dans le Mono-Couffo.
Des partisans des candidats Sébastien Ajavon, Patrice Talon et des militants communistes regroupés au sein de la coalition dénommée «Force de la rupture» étaient dimanche 28 février dernier, sur les feux de la rampe à Lokossa. On notait dans leurs rangs, Honoré da Costa, représentant l’aile des Forces démocratiques unies (FDU) soutenant la candidature de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon. Il y avait à ses côtés, Pierre Tchouba Dossou et Iquel Anani respectivement responsables du creuset des Rouges dénommé «Front du refus Bénin Wahala» et du Comité de coordination de la campagne de Patrice Talon. Ce groupe avait à sa tête Me Séverin Quenum, membre du collège des avocats du candidat, Patrice Talon.
Leur sortie, disent-ils, vise à s’indigner et à donner l’alerte contre certains faits qu’ils appellent «manquements préjudiciables à l’équité et à la transparence» du processus électoral en cours. Sous ce registre, ils rangent le retard dans le démarrage effectif de la distribution des cartes d’électeur au profit des citoyens du Mono et du Couffo. L’option du recours aux anciennes cartes, le cas échéant, constitue, à leur entendement, un tort aux citoyens ayant atteint la majorité et en attente de pouvoir participer au scrutin du 6 mars prochain. Puisque ceux-ci, déduisent les intervenants, ne seraient pas en possession des cartes pour lesquelles ils se sont fait enrôler.
Les figures de proue de la coalition «Force de la rupture» n’ont pas manqué de s’insurger contre le mode de sélection des coordonnateurs des arrondissements. Pour eux, cette sélection s’est faite au mépris des dispositions légales en la matière qui recommandent de prioriser les praticiens de droit en partant des magistrats. Ils déclarent avoir détecté dans la liste des coordonnateurs retenus actuellement, des profils largement en dessous des critères prévus dans le Code électoral. Aussi, en appellent-ils à la correction des insuffisances relevées en vue d’apaiser leur colère. Un état d’esprit qu’ils entendent exprimer de nouveau ce jour, mardi 1er mars, à travers une marche qui va les conduire à la préfecture de Lokossa?
Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo